Guerre au Proche-Orient : Israël a frappé des cibles militaires des rebelles houthis au Yémen, dont l'aéroport de Sanaa
Des frappes israéliennes ont visé jeudi 26 décembre l'aéroport international de Sanaa et d'autres sites contrôlés par les rebelles houthis au Yémen, faisant au moins six morts, ont annoncé les insurgés. Le patron de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, se trouvait à l'aéroport de Sanaa lors du bombardement et a déclaré qu'il était "sain et sauf" sur X. Un membre d'équipage de son avion a toutefois été blessé.
Israël a confirmé les raids et le Premier ministre Benjamin Nétanyahou a averti que son pays continuerait à frapper les rebelles houthis "jusqu'à ce que le travail soit fini". "Nous sommes déterminés à couper cette branche terroriste de l'axe du mal iranien", a-t-il dit. Les rebelles houthis, qui contrôlent de vastes pans du Yémen, dont la capitale Sanaa, sont soutenus par l'Iran, ennemi juré d'Israël.
Deux morts à l'aéroport de Sanaa
Jeudi, l'aéroport de Sanaa a été la cible de plusieurs bombardements. La base aérienne voisine d'al-Dailami a aussi été visée. Depuis 2022, seule la compagnie nationale yéménite Yemenia assure une liaison commerciale limitée depuis l'aéroport de Sanaa, avec Amman (Jordanie) comme principale destination. Entre 2016 et 2022, il n'accueillait que des vols humanitaires opérés par l'ONU.
Dans la région de Hodeida, dans l'ouest du pays, une centrale électrique a également été touchée par les frappes, d'après un communiqué des rebelles. Deux personnes sont mortes et 11 autres ont été blessées à l'aéroport de Sanaa, et une troisième a été tuée au port de Ras Issa, au nord de Hodeida, ont déclaré les rebelles houthis sur leur chaîne Telegram.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné jeudi l'"escalade" des tensions entre les rebelles houthis et Israël. "Les frappes aériennes israéliennes aujourd'hui sur l'aéroport international de Sanaa, des ports de la mer Rouge et des centrales électriques au Yémen sont particulièrement alarmantes", a déclaré la porte-parole de l'ONU dans un communiqué, notant que ces raids "font suite à une année d'escalade de la part des rebelles houthis en mer Rouge et dans la région".
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