Guerre au Proche-Orient : plus de 1 000 Israéliens et Franco-Israéliens signent une tribune pour appeler à des sanctions contre Israël

"De nombreux chefs d’États s’indignent et condamnent Israël, mais ces déclarations ne sont pas suivies d’effet. Nous en avons assez des mots creux", conclut la tribune.
Article rédigé par franceinfo
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Des fillettes passent devant des bâtiments détruits à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2024. (BASHAR TALEB / AFP)

Plus de 1 000 Israéliens ou Franco-Israéliens, dont des sociologues, des universitaires, ou des artistes, signent une tribune parue vendredi 18 octobre dans le journal Libération pour appeler la communauté internationale "à intervenir immédiatement en appliquant contre Israël toute sanction possible afin d’obtenir un cessez-le-feu immédiat entre Israël et ses voisins", après la mort de Yahya Sinouar, le chef du Hamas, tué par l'armée israélienne.

Les signataires de la tribune en appellent à "l’Organisation des Nations unies et ses institutions, les Etats-Unis, l’Union européenne, la Ligue arabe, ainsi que tous les pays du monde" pour intervenir grâce à "une vraie pression internationale sur Israël" en faveur d'un "cessez-le-feu immédiat et durable". Ils craignent que la mort de Yahya Sinouar ne "soit qu’une étape de ce chemin meurtrier vers l’abîme". Ils se disent "horrifiés des crimes de guerre perpétrés par le Hamas et ses complices le 7 octobre", et "épouvantés des innombrables crimes de guerre commis par Israël".

Selon la tribune, "une majorité d'Israéliens soutient la poursuite de la guerre", rendant "un changement venant de l'intérieur impossible", pour l'État d'Israël qui se "trouve engagé dans une trajectoire suicidaire, et dans une entreprise de destruction d’autrui qui ne cesse de s’intensifier avec chaque jour qui passe".

De l'indignation mais pas d'actions

"L’absence de pression internationale effective, la poursuite de l’approvisionnement d’Israël en armes, le maintien des accords de coopérations économiques, sécuritaires, scientifiques et culturelles réconfortent beaucoup d’Israéliens dans l’idée que la politique menée par leur gouvernement bénéficie d’un soutien international", écrivent les signataires. "De nombreux chefs d’États s’indignent et condamnent Israël, mais ces déclarations ne sont pas suivies d’effet. Nous en avons assez des mots creux", conclut la tribune.

Parmi les premiers signataires de la tribune, figurent Achinoam Nini (Noa), chanteuse, Michael Ben-Yair, ancien procureur général d’Israël, Ayala Metzger, l’une des principales figures des protestations des familles des otages, Oded Goldreich, lauréat du Prix d’Israël, professeur à l’Institut Weizmann, Yael Berda, sociologue, professeure à l’université hébraïque de Jérusalem, ou encore Shmuel Lederman, spécialiste des études du génocide et de la théorie politique, enseignant à l’Université de Haïfa.

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