"Il y a de plus en plus d'enfants tués, blessés, ou choqués", affirme le responsable de la communication de l'Unicef au Liban
"La situation s'aggrave, et ça va continuer tant qu'il y aura des frappes et de la violence", déplore mardi 15 octobre sur franceinfo Christophe Boulierac, responsable de la communication et du plaidoyer de l'Unicef Liban. "Plus d'un million de personnes ont été déplacées dans le pays, dont 400 000 enfants. Une partie a trouvé refuge dans des abris collectifs, principalement des écoles. Il y a de plus en plus d'enfants tués, blessés, choqués, nous avons maintenant des bébés qui naissent dans la rue dans certaines parties de Beyrouth."
Les frappes d'Israël sur le Liban ont fait au moins 1 356 morts depuis le 23 septembre selon le ministère de la Santé du Liban. Le responsable de la communication de l'Unicef prévient que la situation compliquée ne se limite pas à Beyrouth ou aux régions frontalières avec Israël : "Cette guerre affecte toutes les familles du pays. Si vous regardez la carte des déplacés, ils sont dans toutes les régions du pays. Les écoles sont fermées, certains hôpitaux ont été mis hors d'état d'agir, 25 stations de distribution d'eau ont été touchées, privant 350 000 personnes d'un accès à l'eau. C'est la porte ouverte à la propagation de maladie."
"Il faut plus de fonds"
Si la communauté internationale se mobilise pour aider les Libanais, Christophe Boulierac aimerait qu'elle "soit un peu plus au rendez-vous". "Pour envoyer de l'eau, continuer à vacciner, envoyer des convois dans le sud du pays, il faut plus de fonds", plaide le représentant de l'Unicef. "On parle d'un million de déplacés aujourd'hui, et si ça continue il pourrait y avoir un million supplémentaire. La difficulté, c'est que les bombardements continuent", déplore-t-il. "Il faut un cessez-le-feu, et que les installations civiles, tels que les hôpitaux, les écoles et les stations d'eau, cessent d'être ciblées."
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