7-Octobre : un ancien porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères espère que "cette journée apportera de la solidarité et de la cohésion nationale"

Ygal Palmor voudrait que ce 7 octobre soit une journée "de répit pour les gens dont la souffrance continue."
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
À Tel Aviv, le 21 novembre 2023, les portraits des otages israéliens détenus à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre par des militants du Hamas. (AHMAD GHARABLI / AFP)

"C'est une journée qu'on voudrait une journée de solidarité nationale, de cohésion", affirme lundi 07 octobre sur franceinfo Ygal Palmor, ancien porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, alors que débutent les cérémonies d'hommage marquant le premier anniversaire de l'attaque du Hamas, le 7 octobre 2023. Il souhaite que cela puisse également marquer également une journée "de répit pour les gens dont la souffrance continue".

Ygal Palmor confie qu'un an après la journée la plus meurtrière de l'histoire du pays, "le traumatisme perdure ", car les Israéliens n'ont "pas eu le temps de digérer, de vraiment faire le deuil". "On n'a pas pu prendre le temps d'y réfléchir calmement, parce qu'on entend toujours de nouveaux témoignages de victimes, d'otages libérés et c'est donc un peu tous les jours une répétition de cette journée du 7-Octobre", déplore-t-il. L'ancien porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères espère donc que cette journée de commémorations pourra également "apporter un peu d'apaisement et un début de processus de reprise pour les familles des victimes et les victimes qui sont toujours hospitalisées et qui doivent continuer leur vie avec le traumatisme qu'ils ont subi".

Une "journée sans politique"

Ygal Palmor souhaite que lundi soit une "journée sans politique", même s'il reconnaît que "c'est toujours difficile de séparer la politique de ce qui s'est passé et de ce qui se passe maintenant". Il rappelle d'ailleurs que depuis un an "politiquement la cohésion est un peu loin". Il insiste sur le fait que "l'opinion israélienne est très divisée par rapport aux conséquences qu'il faut tirer de ce qui s'est passé, par rapport aux parts de responsabilités des uns et des autres, de l'armée, du gouvernement, des manifestants". Évoquant des "sondages", Ygal Palmor constate que "le Premier ministre et son parti continuent à remporter un soutien assez important" alors que dans "le même temps, la coalition du gouvernement perd des voix dans les sondages et devient de plus en plus minoritaire" et il estime que "c'est assez difficile à interpréter". "Même s'il y a un véritable sentiment de solidarité, de volonté d'aller de l'avant ensemble, dans la réalité il y a une très forte division politique qui se manifeste par des protestations, par des actions politiques", ajoute-t-il.

L'ancien porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères assure par ailleurs que "même si l'armée a échoué [le 7 octobre 2023], l'opinion reste plutôt soudée derrière l'armée". Il considère que cela tient du fait que "beaucoup de réservistes ont été appelés depuis et donc qu'une très grande partie du peuple participe à l'effort de combat contre le Hamas et contre le Hezbollah". Pour Ygal Palmor, les différentes "déclarations des chefs du Hamas et du Hezbollah" participent d'un certain ressentiment de la part des Israéliens dont la plupart "pensent que la guerre doit se poursuivre, jusqu'à ce que le Hamas soit totalement démantelé, que ses chefs se rendent ou soient éliminés ou en tout cas que la menace d'un nouveau 7-Octobre soit totalement éliminée à la fois dans le Sud, c'est-à-dire du côté de Gaza, et dans le Nord de la part du Hezbollah libanais".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.