Accord de cessez-le-feu à Gaza : "On est très heureux, mais nous attendons de voir", réagit une responsable de Médecins sans frontières

Mercredi soir, Israël et le Hamas ont accepté un accord pour un cessez-le-feu à Gaza de 42 jours et la libération d'otages.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des Palestiniens célèbrent l'annonce d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, à côté de l'hôpital d'Al-Aqsa, à Gaza, le 15 janvier 2025. (ASHRAF AMRA / ANADOLU)

"On est content que les otages soient libérés et que les bombes arrêtent de tomber dans la bande de Gaza", salue Caroline Seguin, responsable des opérations d'urgence à Gaza pour Médecins sans frontières (MSF), invitée de franceinfo soir mercredi 15 janvier, d'autant que "l'enjeu humanitaire est là depuis plusieurs mois, la bande de Gaza est totalement détruite, les bombardements sont quotidiens". Mercredi soir, Israël et le Hamas ont accepté un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d'otages. 

Caroline Seguin reste cependant prudente, attendant de "voir concrètement ce qu'il va se passer" : "On parle uniquement de cessez-le-feu et pas d'un arrêt définitif de la guerre, ni de comment tout ceci va être appliqué. On a passé plusieurs mois à avoir beaucoup d'effets d'annonce, notamment de la part des États-Unis sur l'aide qui va rentrer massivement à Gaza, les camions, la nourriture. Pour l'instant, on n'a pas vu tout ça de façon concrète."

À propos des centaines de camions humanitaires qui pourraient accéder à la bande de Gaza grâce à cet accord de trêve, Caroline Seguin reconnaît que le "retour des camions changerait complètement la donne" et qu'ils "sont vitaux pour la population de Gaza". Elle se questionne pour autant sur le fait que "les points d'entrée sur la bande de Gaza, notamment celui de Kerem Shalom, ne [soient] pas logistiquement prêts à laisser rentrer tous ces camions".

"On est très heureux de cette avancée, mais nous attendons de voir ce qu'il va se passer dans les prochains jours, les prochaines semaines et les prochains mois", conclut-elle.

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