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Adoption d'une rĂ©solution de l'ONU rĂ©clamant l'arrĂȘt de la colonisation israĂ©lienne

Les Etats-Unis se sont abstenus et les 14 autres membres du Conseil de sécurité se sont prononcés en faveur du texte.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Conseil de sécurité des Nations unies, à New York (Etats-Unis), le 21 décembre 2016. (DREW ANGERER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Une rĂ©solution rĂ©clamant l'arrĂȘt de la colonisation israĂ©lienne a Ă©tĂ© adoptĂ©e, vendredi 23 dĂ©cembre, par le Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU. Les Etats-Unis, qui d'ordinaire opposent leur veto Ă  toute rĂ©solution visant la question de la colonisation des territoires occupĂ©s palestiniens, se sont abstenus. Les 14 autres membres du Conseil de sĂ©curitĂ© se sont prononcĂ©s en faveur du texte.

Israël ne se conformera pas au vote

C'est "un grand camouflet" pour Israël, a aussitÎt réagi Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne. "Il s'agit d'une condamnation internationale unanime de la colonisation et d'un fort soutien à une solution à deux Etats", a-t-il ajouté.

Mais l'adoption de la résolution laisse de marbre le Premier ministre Benyamin Nétanyahou. Son bureau a affirmé qu'Israël ne se conformera pas à la résolution de l'ONU. "Israël rejette cette résolution anti-israélienne honteuse des Nations unies et ne s'y conformera pas", a-t-il écrit dans un communiqué.

Le vote, qui a été accueilli par des applaudissements, avait été réclamé par la Nouvelle-Zélande, la Malaisie, le Sénégal et le Venezuela. Ces quatre pays se sont impliqués aprÚs la volte-face du Caire qui avait proposé mercredi soir cette résolution rédigée par les Palestiniens et présentée au nom du groupe arabe à l'ONU. Mais l'Egypte avait demandé jeudi le report du vote initial, aprÚs une intervention du président élu américain Donald Trump auprÚs du président Abdel Fattah Al-Sissi.

Le texte, qui exhorte Israël à "cesser immédiatement et complÚtement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est", a déclenché une offensive diplomatique de la part de l'Etat hébreu qui s'est immédiatement tourné vers son allié américain.

"Les choses seront différentes", promet Trump

Donald Trump, dont l'une des promesses de campagne est de reconnaßtre Jérusalem comme "capitale indivisible" d'Israël, a réagi sur Twitter. "Les choses seront différentes" à l'ONU aprÚs son investiture, a écrit le président américain élu.

Au total, Washington a utilisé son droit de veto trente fois pour bloquer des résolutions concernant Israël et les Palestiniens, selon l'organisation Security Council Report. C'est en 2009, concernant un appel à un cessez-le-feu à Gaza, que les Etats-Unis se sont abstenus pour la derniÚre fois lors d'un vote au Conseil de sécurité quel qu'en soit le thÚme.

Un texte similaire s'était heurté au veto des Etats-Unis en 2011 mais cette fois-ci, la position de l'administration sortante de Barack Obama, qui entretient des relations notoirement exécrables avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, faisait l'objet de nombreuses spéculations.

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