Le Hamas et Israël vont observer une trêve humanitaire
Cette pause dans les bombardements doit durer cinq heures, jeudi, pour permettre à la population de Gaza de "se ravitailler".
Pendant quelques heures, le bruit des bombes doit cesser, jeudi 17 avril, dans la bande de Gaza. Après une journée marquée par la mort de huit enfants palestiniens, Israël et le Hamas vont observer une trêve humanitaire de cinq heures.
Une trêve pour permettre à la population "de se ravitailler"
A l'issue de négociations avec l'ONU, l'armée israélienne a annoncé une pause dans ses bombardements entre 10 heures et 15 heures locales (9 heures et 14 heures, heure de Paris). La trêve doit permettre à "la population civile de Gaza de se ravitailler".
Mais Tsahal a prévenu que si le mouvement islamiste palestinien "Hamas ou d'autres organisations terroristes exploitent cette fenêtre humanitaire", elle y "répondrait fermement".
De son côté, le Hamas a lui aussi donné "son accord à un cessez-le-feu de cinq heures", a fait savoir son porte-parole, Sami Abu Zukhri, dans un communiqué.
Une trêve après la journée sanglante de mercredi
L'annonce d'Israël intervient après une nouvelle journée meurtrière. L'armée a bombardé massivement Gaza et le Hamas a tiré des dizaines de roquettes sur le territoire israélien, au lendemain de l'échec d'un cessez-le-feu proposé par l'Egypte, accepté par l'Etat hébreu mais rejeté par le mouvement palestinien.
Au moins 25 Palestiniens ont été tués. Parmi eux, huit enfants, dont quatre dans le bombardement d'une plage, sous les yeux des journalistes. L'armée israélienne a indiqué enquêter "consciencieusement" sur l'incident "tragique", tout en notant que "selon les résultats préliminaires [de l'enquête], les cibles de la frappe étaient du Hamas".
Depuis le début de l'offensive israélienne, 222 Palestiniens ont été tués et plus de 1 600 blessés, selon un dernier bilan des services d'urgences palestiniens.
Une trêve avant de nouvelles négociations
Pour tenter de mettre un terme à ce bain de sang, de nouvelles négociations entre Palestiniens et Egyptiens, les médiateurs traditionnels, ont eu lieu au Caire.
Le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a réclamé des modifications à la première mouture de l'initiative égyptienne, que le mouvement avait rejetée mardi. Il souhaite notamment que la proposition de trêve inclût l'ouverture des points de passage entre Israël et Gaza et la libération de dizaines de Palestiniens.
Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, doit lui rencontrer les dirigeants égyptiens, alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry a indiqué que son pays "fait tout" pour arracher un accord de cessez-le-feu.
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