Bombardement d’un hôpital à Gaza : une enquête internationale est "la seule solution" pour Beligh Nabli, professeur des universités en droit
Après le bombardement d’un hôpital à Gaza, mardi 17 octobre, les deux camps se rejettent la faute. Selon Beligh Nabli, professeur des universités en droit, la recherche d’un responsable "a quand même de la valeur". "Ça a du sens par rapport au conflit et plus largement par rapport à l’image d’Israël. Ce qui se joue actuellement, c’est la crédibilité d’un État qui se présente comme démocratique. […] Israël connaît une crise interne en tant que démocratie", théorise-t-il, rappelant que la parole du Hamas qui est une organisation terroriste "ne pèse pas dans le jeu des diplomaties".
L’émancipation d’Israël
Interrogé sur un accès à une enquête internationale, le professeur répond : "C’est la seule solution de mon point de vue. En dépit de la crise du multilatéralisme, la voix onusienne reste audible. La parole du secrétaire Guterres reste relativement impartiale. […] Une enquête internationale pourrait permettre une relative objectivité et impartialité."Si une enquête internationale prouvait la non-implication d’Israël, serait-ce audible au Proche-Orient ? "Je pense qu’il faut encore reconnaître du crédit aux instances internationales dans un monde qui est en crise. […] Si vous posez cette question, c’est que la première puissance mondiale est devenue inaudible", explique le spécialiste.Joe Biden, en visite à Tel-Aviv, a déclaré : "Je comprends que vous êtes en colère, mais ne vous laissez pas ronger par celle-ci." Pour Beligh Nabli, il s’agit "d’un discours plus moral que légal". "On a l’impression qu’on a un grand frère qui donne un conseil à un petit frère. […] Les Israéliens se sont émancipés du grand frère américain. [Ils] feront en fonction de leurs propres intérêts et de l’émotion nationale", estime-t-il.
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