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Conflit Israël-Hamas : Amnesty International France dénonce un "crime de guerre" dans plusieurs kibboutz

Plus de 100 personnes ont été tuées dans le kibboutz de Be'eri, quand l'armée israélienne évoque un "massacre" dans celui de Kfar Aza.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Des soldats de l'armée israélienne portent un cercueil lors des funérailles d'un militaire à Jérusalem, le 10 octobre 2023. (YURI CORTEZ / AFP)

La mort de plus de 100 personnes dans le kibboutz de Be'eri et le "massacre" évoqué par l'armée israélienne dans celui de Kfar Aza relèvent du "crime de guerre", affirme Nathalie Godard, directrice de l'action chez Amnesty International France, ce mercredi 11 octobre sur France Inter. Si le conflit entre Israël et le Hamas n'oppose pas deux armées régulières, "ça ne change rien", affirme-t-elle.

"Il n'y a rien qui peut justifier à la fois les attaques contre les civils et les prises d'otage de civils"

Nathalie Godard, directrice de l'action chez Amnesty International France

à France Inter

"La situation entre Israël et la Palestine est qualifiée par le droit international humanitaire de conflit armé permanent", indique-t-elle. De ce fait, "les différentes parties, quelles qu'elles soient, doivent respecter le droit international et les règles de la guerre". Aussi, "il n'y a rien qui peut justifier à la fois les attaques contre les civils et les prises d'otage de civils".

Des lignes rouges "franchies dans l'atricoté"

La "gravité" des faits dans ces kibboutz "montre qu'il y a des lignes rouges qui sont actuellement franchies dans l'atrocité", ajoute-t-elle, quatre jours après l'offensive du Hamas contre Israël. "Il y a Amnesty International Israël qui est sur place et nous avons également des chercheurs qui sont sur place", précise-t-elle par ailleurs. Elle promet que le résultat de leur enquête sera livré "très bientôt".

"L'imposition d'un siège total" sur la bande de Gaza "relève également du crime de guerre", souligne-t-elle par ailleurs, car "c'est une forme de punition collective contre les 2,2 millions de Palestiniens et Palestiniennes" qui y vivent. "Le directeur de l'hôpital de Gaza dit qu'il a cinq jours de réserves d'eau et que dans cinq jours, il n'a plus d'eau", alerte-t-elle.

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