Conflit Israël-Hamas : les actes commis par le Hamas "sont des actes de crimes de guerre", martèle Manuel Bompard

"Le Hamas est une organisation qui a commis samedi des actes qui visent à semer la terreur", ce sont "des actes de crimes de guerre et c'est ce qui permettra de les juger à l'international". Il s'agit de "crimes les plus graves", réagit mercredi 11 octobre Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, sur franceinfo.

"Si on prend comme définition du terrorisme le fait de vouloir semer la terreur par des actes criminels, ceux commis samedi correspondent bien évidemment à cette définition", a développé le député des Bouches-du-Rhône. Ce sont des "actes qu'il faut condamner avec la plus grande force", reconnaît-il, sans qualifier le Hamas d'organisation terroriste. "Ma boussole en matière de droit international, c’est le Conseil de sécurité des États-Unis", qui "considère comme groupes terroristes Al-Qaïda et Daech", a-t-il affirmé, rappelant que le mouvement islamiste palestinien n'y figure pas. Une position dans la lignée de celle développée mardi par la cheffe de file des députés Insoumis, Mathilde Panot. "C'est la branche armée qui est aujourd'hui responsable de crimes de guerre", a-t-elle dit au cours d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale.

"Faire croire, comme vous le faites depuis plusieurs jours, que de parler de crimes de guerre, qui sont les crimes les plus graves en droit de la guerre, ce serait une manière d'atténuer l'horreur de ce qu'on observe depuis samedi, c'est une hérésie", a plaidé le coordinateur du mouvement de gauche. À ses yeux, "ce n'est quelque chose qui ne se passe qu'en France". "Arrêtez d'attribuer à la France insoumise des positions qui ne sont pas les siennes ! Arrêtez de faire ça parce que c'est extrêmement grave", a-t-il fustigé, dénonçant une "machine médiatique pour essayer de disqualifier les positions de La France insoumise". "Dans les actes commis, il y a un agresseur : le Hamas. Et il y a des victimes qui ne sont responsables de rien", a-t-il expliqué.

"Notre soutien ne peut pas être inconditionnel à l'État d'Israël"

"Si notre soutien doit être total à la population israélienne, notre soutien ne peut pas être inconditionnel à l'Etat d'Israël", a précisé ensuite Manuel Bompard qui est revenu sur le choix des députés LFI de ne pas applaudir le discours de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet mardi. Alors que la titulaire du perchoir a qualifié Israël de "pays ami", à qui elle a réaffirmé "au nom de la représentation nationale, notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel", le coordinateur LFI a tenu à dénoncer de "toutes (ses) forces la vengeance dans laquelle est engagée aujourd'hui" l'État hébreu. "Nous nous sommes levés au moment de la minute de silence" mais "j'aurais souhaité aussi qu'elle porte sur les victimes palestiniennes".

"Ces actes s'inscrivent dans un conflit qui dure malheureusement depuis trop de temps et dans lequel il y a un État colonisateur qui s'appelle Israël et un État colonisé qui s'appelle la Palestine", a tenu à rappeler l'élu Insoumis.