Conflit Israël-Hamas : les entreprises françaises basées dans l'État hébreu tournent au ralenti

L'activité de plusieurs firmes françaises basées en Israël est touchée par les conséquences de l'attaque du Hamas sur le territoire israélien.
Article rédigé par franceinfo, Camille Marigaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une rue vide dans le centre de Jérusalem le 9 octobre 2023 après l'attaque du Hamas sur le territoire israélien. (GIL COHEN-MAGEN / AFP)

Les heures passent et le bilan de la guerre entre Israël et le Hamas continue de s'alourdir de façon vertigineuse, avec des milliers de morts recensés au total, cinq jours après l'attaque surprise lancée par le mouvement islamiste palestinien depuis Gaza. En état d'alerte, de nombreux secteurs de la vie quotidienne en Israël tournent, depuis, au ralenti : notamment, l'économie, impactée par la crainte d'une nouvelle guerre violente.   

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Une guerre qui touche justement les entreprises françaises basées en Israël. Une centaine de sociétés ou filiales de groupes comme Thalès, Carrefour ou Décathlon. Au total, ce sont près de 6 000 personnes, pour qui l'activité est au ralenti depuis samedi.

Certains salariés sont "réservistes de l'armée"

Frédéric Samama est le fondateur d'une entreprise de prothèses médicale. Il vit depuis 11 ans à Tel-Aviv, depuis samedi, tous ses rendez-vous sont annulés. Il est aussi président de la French Tech locale, l'organisation rassemble 200 entrepreneurs français dans les nouvelles technologies. Le secteur a facilement basculé en télétravail ces derniers jours, même si les effectifs israéliens dans les équipes sont forcément touchés. "Ce sont quand même des personnes jeunes qui travaillent ici dans la tech, explique Frédéric Samama. Un certain nombre de salariés ont été appelés car ils sont réservistes de l'armée. Ils ont dû quitter leur poste pendant quelque temps. On espère le moins de temps possible, mais si ça se compte en semaine ou en mois. Cela va bien évidemment altérer le travail des entreprises."

L'incertitude est donc totale pour toutes ces entreprises. Mais Daniel Rouach, président de la Chambre de commerce et d'industrie France-Israël, se veut rassurant : "Depuis le début de la crise, je n'ai pas entendu parler d'une seule société qui souhaite quitter Israël."

"Les Israéliens ont cette capacité de réagir face à l'adversité d'une manière absolument incroyable. Toutes les forces économiques du pays continuent et cela va très certainement se poursuivre pendant les prochains mois."

Daniel Rouach, président de la Chambre de commerce et d'industrie France-Israël

à franceinfo

De son côté, EDF Renouvelables, qui gère une trentaine d'installations solaires sur le territoire, indique que la plupart continuent à produire de l'électricité. Certaines sont à l'arrêt, mais le groupe ne dit pas s'il s'agit de celles qui sont justement situées dans la zone attaquée ce week-end.

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