Guerre Israël-Hamas : Emmanuel Macron "exhorte Israël à arrêter" de bombarder les civils à Gaza
Ce qu'il faut savoir
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"Nous exhortons Israël à arrêter." Le président de la République, Emmanuel Macron, a appelé, vendredi 10 novembre, les autorités israéliennes à mettre fin aux bombardements dans la bande de Gaza, qui, "de facto", visent des civils. "Ces bébés, ces femmes, ces personnes âgées sont bombardées et tuées", a-t-il déclaré, dans une interview à la chaîne britannique BBC. "Il n'y a aucune raison à cela et aucune légitimité", a-t-il défendu, réitérant son appel à un cessez-le-feu et sa condamnation des actions "terroristes" du Hamas.
La crise des hôpitaux s'aggrave à Gaza. Le système de santé de la bande de Gaza est "à genoux", a alerté l'Organisation mondiale de la santé, notant que la moitié des 36 hôpitaux de l'enclave ne fonctionnaient "plus du tout". Selon l'OMS, "plus de 250 attaques" sur des établissements de santé à Gaza et en Cisjordanie ont eu lieu depuis le début de la guerre. Plus tôt, le Comité international de la Croix-Rouge avait estimé que la situation sanitaire avait désormais atteint un "point de non-retour", mettant en danger la vie de milliers de personnes. La destruction des hôpitaux à Gaza "doit cesser", avait plaidé le CICR.
Israël revoit son bilan humain à la baisse. L'exécutif israélien a revu de 1 400 à 1 200 morts le bilan de l'attaque du Hamas menée le 7 octobre sur son territoire. En début de soirée, il a expliqué auprès de l'AFP avoir considéré que certains corps étaient ceux d'hommes du mouvement islamiste, une version ensuite retirée de la communication officielle israélienne. "Les terroristes du Hamas ont assassiné de sang-froid environ 1 200 personnes et en ont enlevé 240", recensent désormais les autorités.
"Encore beaucoup à faire" pour les civils de Gaza, admet Washington. Tout en saluant les "progrès réalisés", le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a appelé à aller plus loin "en termes de protection des civils et d'acheminement de l'aide humanitaire" dans la bande de Gaza, au lendemain de l'annonce de pauses humanitaires quotidiennes de quelques heures pour permettre aux habitants du nord de l'enclave de fuir vers le sud. "Bien trop de Palestiniens ont été tués", a lancé le chef de la diplomatie américaine, depuis New Delhi (Inde).
Pas de cessez-le-feu, mais des "pauses" humanitaires. Selon les Etats-Unis, Israël a accepté d'instaurer des "pauses" humanitaires quotidiennes pour permettre aux civils de fuir le nord de la bande de Gaza, où les combats et les bombardements sont les plus intenses, vers le sud de l'enclave. "Les organisations humanitaires ne seront pas à même de travailler", a cependant déploré la secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, sur franceinfo vendredi.