Israël-Palestine : onze Palestiniens tués en Cisjordanie dans des heurts avec l'armée israélienne
Ces morts surviennent sur fond d'une escalade militaire inédite depuis 2014 entre Israël et le mouvement palestinien Hamas.
Ce qu'il faut savoir
Onze Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée, dans plusieurs heurts avec l'armée israélienne en marge d'une vaste journée de manifestations de colère, selon un dernier bilan du ministère de la Santé palestinien, vendredi 14 mai. D'après cette même source, la plupart de ces Palestiniens ont été tués à balles réelles par l'armée israélienne, lors de manifestations ayant dégénéré en affrontements. Quelque 150 personnes ont également été blessées dans ces heurts.
Violents affrontements en Cisjordanie occupée, raids israéliens sur Gaza, villes barricadées après des heurts entre Juifs et Arabes... Israël combattait sur plusieurs fronts vendredi, dans ce nouveau conflit qui a fait plus de 130 morts, en majorité palestiniens, en quatre jours.
126 Palestiniens tués à Gaza, neuf morts en Israël. Le bilan des affrontements entre le Hamas et l'Etat hébreu s'alourdit. Le conflit a entraîné la mort de 126 Palestiniens, dont 31 enfants, et fait 950 blessés dans la bande de Gaza depuis le début des frappes aériennes israéliennes, lundi soir. Du côté de l'Etat hébreu, neuf personnes ont été tuées dont un enfant et plus de 560 blessées.
Mort d'un Libanais blessé par des tirs israéliens à la frontière. Vendredi, un manifestant libanais a succombé à ses blessures infligées par des tirs israéliens, lors d'un rassemblement à la frontière d'Israël pour protester contre les frappes de l'Etat hébreu sur Gaza, a annoncé l'agence nationale d'information (ANI).
Berlin dénonce les "attaques terroristes" du Hamas. L'Allemagne a estimé, vendredi, que les tirs de roquettes des islamistes du Hamas vers Israël étaient des "attaques terroristes" et a prévenu qu'elle ne tolèrerait pas de "manifestations antisémites" sur son sol. "Quiconque attaque une synagogue, quiconque endommage des symboles juifs montre qu'il ne s'agit pas de la critique d'un Etat, de la politique d'un gouvernement, mais d'une agression et de haine contre une religion et ceux qui y appartiennent", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-paole du gouvernement, Steffen Seibert. "Notre démocratie ne tolérera pas les manifestations antisémites", a-t-il prévenu.
L'armée israélienne dément finalement être entrée dans la bande de Gaza. Quelques heures après avoir annoncé qu'elle lançait une attaque terrestre et aérienne dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a fait marche arrière, tôt vendredi. Son porte-parole a évoqué "un problème de communication en interne" pour justifier ce démenti, et précisé "qu'il n'y avait actuellement pas de troupes dans la bande de Gaza", seulement des bombardements depuis l'extérieur du territoire.
Les combats s'intensifient. Des tirs de roquettes d'un côté, des raids aériens de l'autre. Selon l'armée israélienne, plus de 1 750 roquettes ont été lancées par le mouvement islamiste Hamas depuis la bande de Gaza, dont environ 90% ont été interceptées par le bouclier antimissile "Dôme de Fer". Les forces israéliennes ripostent en bombardant des sites du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, où des centaines de personnes ont dû quitter leurs maisons précipitamment pour fuir les frappes.
L'ONU se réunira dimanche. Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une réunion virtuelle publique sur le conflit israélo-palestinien, ont expliqué jeudi des diplomates. Les Etats-Unis, qui avaient refusé une réunion d'urgence dès vendredi et proposé qu'elle se tienne mardi, "ont été d'accord pour avancer la réunion à dimanche". Le secrétaire général de l'organisation, Antonio Guterres, a lui appelé jeudi soir à "une désescalade et une cessation des hostilités immédiates à Gaza et en Israël".