Israël-Palestine : une nouvelle réunion d'urgence à huis clos mardi du Conseil de sécurité de l'ONU

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Des secours palestiniens recherchent des survivants sous les décombres d'un bâtiment détruit dans la ville de Gaza, le 16 mai 2021, à la suite du bombardement israélien.  (MAJDI FATHI / NURPHOTO / AFP)

Les Etats-Unis se sont opposés lundi, pour la troisième fois en une semaine, à l'adoption d'une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à "une cessation des violences" entre Israéliens et Palestiniens.

Ce qu'il faut savoir

La communauté internationale cherche une issue. Une nouvelle réunion en urgence et à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU sur le conflit israélo-palestinien se tiendra mardi 18 mai en milieu de journée, a annoncé la mission diplomatique norvégienne sur son compte Twitter. Les Etats-Unis se sont opposés lundi, pour la troisième fois en une semaine, à l'adoption d'une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à "une cessation des violences" entre Israéliens et Palestiniens, poussant à la convocation mardi de cette nouvelle réunion d'urgence. 

Les présidents français et égyptien appellent à la fin des hostilités. Emmanuel Macron et  Abdel Fattah al-Sissi ont souligné ensemble, lundi, "la nécessité absolue de mettre fin aux hostilités" au Proche-Orient et "partagé leur forte inquiétude face à l'escalade de violences en cours et déploré les nombreuses victimes civiles", a annoncé l'Elysée. A l'issue d'un entretien bilatéral, le président français "a renouvelé son soutien à la médiation égyptienne" et les deux chefs d'Etat ont convenu "de continuer à se coordonner pour favoriser un cessez-le-feu rapide et éviter que le conflit ne s'étende", a ajouté l'Elysée.

 Washington demande des explications à Israël sur les frappes visant un immeuble de presse. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a demandé à Israël, lundi, des "précisions" sur la "justification" de sa frappe ayant détruit, samedi, un immeuble abritant notamment l'agence de presse AP et la chaîne Al Jazeera. "Nous sommes prêts à apporter notre soutien si les parties veulent parvenir à un cessez-le-feu", a-t-il déclaré, appelant Israël et les Palestiniens à "protéger les civils et particulièrement les enfants". Selon lui, l'Etat hébreu a, "en tant que démocratie", un "devoir particulier" en la matière. 

 "Des cibles terroristes", selon Israël. Les rues de Gaza restaient désertes, dans la matinée de lundi, après une nouvelle série de bombardements nocturnes. L'armée israélienne a affirmé avoir visé "des cibles terroristes", dont neuf maisons appartenant à des hauts commandants du Hamas et qui servaient pour certaines à "stocker des armes". Des centaines de bâtiments ont été endommagés, d'après les autorités locales, qui n'ont pas fait état de victimes dans l'immédiat. 

Plus de 200 morts en une semaine. Au total, depuis le 10 mai et le début de ce nouvel épisode de violence, 198 Palestiniens ont été tués, dont au moins 58 enfants, et plus de 1 300 blessés. Côté israélien, 10 personnes ont été tuées, dont un enfant, et 294 blessées après des tirs de groupes armés palestiniens depuis Gaza.

Pas d'avancée à l'ONU. La violence "a le potentiel de déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable et d'encourager davantage l'extrémisme", a alerté dimanche le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'ouverture d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. "Ce cycle insensé d'effusion de sang, de terreur et de destruction doit cesser immédiatement", a-t-il insisté, alors que cette troisième session virtuelle n'a abouti à aucune avancée.