Un Palestinien tué par des tirs israéliens à la frontière de Gaza

Article rédigé par franceinfo, Louis Boy, Thomas Baïetto
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Des Palestiniens essaient de ramasser leurs affaires après des tirs de l'armée israélienne en riposte à des tirs de roquettes depuis l'enclave palestinienne, le 14 novembre 2018 à Rafah (Gaza). (Abed Rahim Khatib / Anadolu Agency / AFP)

Cet homme de 20 ans a été tué alors qu'il pêchait les pieds dans l'eau près de la frontière, selon des sources de sécurité palestiniennes. L'armée israélienne n'a pas donné sa version des faits.

Ce qu'il faut savoir

Est-ce la fin d'une courte trêve ? Un Palestinien a été tué, mercredi 14 novembre, dans le nord de la bande de Gaza, par des tirs israéliens à la frontière, a annoncé le ministère de la Santé de l'enclave. Nawaf al-Aatar, 20 ans, a été tué alors qu'il pêchait les pieds dans l'eau près de la frontière, ont indiqué des sources de sécurité palestiniennes. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne ne s'est pas prononcée sur les faits dans un premier temps.

Le calme après deux jours de tirs. La mort de ce Palestinien intervient alors qu'un accord a été indirectement conclu par Israël avec les groupes palestiniens (notamment le mouvement islamiste Hamas) sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Le cessez-le-feu a été conclu après une médiation égyptienne et 48 heures d'échanges de tirs les plus violents depuis l'opération Bordure protectrice en 2014.

 Furieux de la trêve à Gaza, le ministre de la Défense israélien démissionne. Après l'annonce du cessez-le-feu, le ministre de la Défense israélien, Avigdor Lieberman, a annoncé à la télévision sa démission du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. "L'Etat achète le calme à court terme au prix de graves dommages à long terme pour la sécurité nationale", a-t-il déclaré.

"Une victoire politique pour Gaza." Le mouvement islamiste Hamas, qui dirige sans partage la bande de Gaza, et les autres groupes palestiniens, ont indiqué qu'ils respecteraient le cessez-le-feu "aussi longtemps que l'ennemi sioniste le respectera". Cette démission est "une victoire politique pour Gaza qui a réussi, par sa résistance, à ébranler la scène politique" israélienne, s'est félicité dans la foulée le Hamas, au pouvoir dans l'enclave.