Gaza : "Ce qui se passe est indéfendable et injustifiable", dénonce Stéphane Séjourné
"Ce qui se passe est indéfendable et injustifiable", dénonce vendredi 1er mars sur France Inter Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères, après la mort annoncée par le Hamas d'une centaine de personnes lors d'une distribution d'aide humanitaire à Gaza.
Le ministre des Affaires étrangères affirme que "la France soutiendra la proposition du secrétaire général de l'ONU" Antonio Guterres qui plaide pour une enquête indépendante pour identifier les responsabilités dans ce drame. "À partir du moment où on pourrait qualifier de crimes de guerre ce genre de faits, évidemment qu'il faudra que la justice se prononce", affirme Stéphane Séjourné.
Le ministre déplore une "situation humanitaire [qui] est depuis maintenant plusieurs semaines catastrophique". "Les gens se battent pour de la nourriture, il y a des émeutes", ajoute-t-il. Stéphane Séjourné évoque également des "déplacements forcés de la population". Il estime que "tout cela doit nous mener à qualifier des faits et à demander des explications au gouvernement israélien". "Israël doit pouvoir l'entendre et cela doit cesser", insiste-t-il.
"Un cessez-le-feu durable et la libération des otages"
Stéphane Séjourné explique que la France "se bat maintenant depuis des semaines pour que nous puissions ouvrir des points de passage nécessaires pour l'aide humanitaire, pour que les gens puissent se nourrir tout simplement". Il promet que Paris restera mobilisé sur ce sujet. "L'indignation de penser même que des gens sont en train de mourir de faim à Gaza est insupportable pour nous", fustige le ministre des Affaires étrangères.
Le ministre français rappelle la position de la France vis-à-vis de la situation au Proche-Orient. "Nous souhaitons un cessez-le-feu durable, la libération des otages", détaille-t-il. S'il soutient qu'Israël a "le droit de se défendre face au terrorisme", il considère que l'on "ne peut pas justifier l'injustifiable et notamment la situation catastrophique qu'est la situation humanitaire aujourd'hui".
Stéphane Séjourné estime par ailleurs qu'une éventuelle reconnaissance de la Palestine est "un outil dans le processus de paix" et doit donc, selon lui "être utilisé à partir du moment où il y aura un accord". Il reprend ainsi la "doctrine" de la France, à savoir "la solution à deux États".
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