Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 29 septembre
Les échanges de tirs se poursuivent entre Israël et le Hezbollah. Un deuxième Français est mort au Liban, après les bombardements israéliens des derniers jours, a appris franceinfo, dimanche 29 septembre, auprès du ministère des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, est arrivé à Beyrouth.
L'armée israélienne a assuré dans la journée avoir mené environ 120 frappes supplémentaires contre le Hezbollah au Liban, deux jours après avoir tué son chef Hassan Nasrallah. Dans le même temps, le mouvement islamiste a affirmé avoir tiré "des salves de roquettes" pour riposter aux attaques d'Israël. Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée de conflit au Proche-Orient.
Un deuxième Français est mort au Liban après les bombardements israéliens
Un deuxième Français est mort au Liban, après les bombardements israéliens des derniers jours, a appris franceinfo dimanche auprès du ministère des Affaires étrangères. Il s'agit d'un homme de plus de 60 ans. La première victime française était une femme de 87 ans. Elle est morte lundi après une "forte explosion" dans un village du sud du Liban, selon le Quai d'Orsay.
Le ministère des Affaires étrangères français en déplacement au Liban
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé à Beyrouth dimanche soir pour une visite de 24 heures. Il a annoncé l'envoi de matériel humanitaire sur place. Deux postes médicaux avancés, pouvant prendre en charge 1 000 blessés graves, seront ainsi acheminés. Une deuxième livraison va arriver dans les prochaines semaines.
"Le Liban est un pays ami de la France, déjà si fragilisé, entraîné dans une guerre qu’il n’a pas choisi", a déclaré Jean-Noël Barrot. "La France se tient aux côtés du Liban dans les moments les plus durs", a ajouté le ministre.
Près de 50 morts dans les frappes israéliennes
L'armée israélienne a mené environ 120 frappes supplémentaires dimanche contre le Hezbollah au Liban, où le mouvement islamiste a tiré des roquettes sur le territoire israélien. Ces nouvelles frappes de l'Etat hébreu ont fait près de 60 morts.
Dans le sud du Liban, 37 personnes ont été tuées dans les raids israéliens et dans l'est du pays au moins 25 ont péri, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé.
Le nombre de déplacés au Liban depuis un an pourrait atteindre un million
Près d'un million de personnes pourraient avoir été déplacées par les frappes israéliennes sur le Liban, a affirmé le Premier ministre libanais, Najib Mikati, dimanche. Cela équivaudrait à un sixième de la population totale du pays et serait le "plus grand déplacement de population de l'histoire du pays".
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a par ailleurs lancé une opération d'urgence pour fournir une aide alimentaire à un million de personnes affectées par la récente escalade du conflit au Liban, a annoncé dimanche cette agence de l'ONU. "Alors que la crise s'aggrave, nous nous préparons à aider jusqu'à un million de personnes avec un mélange d'argent liquide et d'aide alimentaire", a annoncé Matthew Hollingworth, directeur du PAM pour le Liban.
Israël mène des frappes au Yémen
Quatre personnes ont été tuées et une trentaine blessées lors de frappes aériennes israéliennes sur deux ports et deux centrales électriques dans l'ouest du Yémen, contrôlé par les Houthis, a annoncé dimanche une chaîne affiliée aux rebelles. L'armée israélienne a annoncé qu'"au cours d'une opération aérienne de grande envergure, des dizaines d'appareils de l'armée de l'air (...) ont attaqué des cibles à usage militaire du régime terroriste des Houthis dans les régions de Ras Issa et Hodeida".
L'Iran menace Israël de représailles
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a promis dimanche que la mort d'un général des Gardiens de la révolution, tué dans le bombardement qui a visé Hassan Nasrallah vendredi, "ne resterait pas sans réponse". "L'appareil diplomatique utilisera également toutes ses capacités (...) pour poursuivre les criminels et leurs partisans", a-t-il déclaré.
Le pape François appelle à un cessez-le-feu immédiat au Liban
Le pape François a exprimé dimanche depuis Bruxelles sa "douleur" devant l'élargissement du conflit au Proche-Orient et demandé un cessez-le-feu immédiat au Liban "martyrisé". "Je continue de suivre avec douleur et préoccupation l'élargissement et l'intensification du conflit au Liban", a-t-il déclaré à la fin d'une messe au stade roi Baudouin. "Le Liban est un message mais en ce moment c'est un message martyrisé, et cette guerre a des effets dévastateurs sur la population", a-t-il poursuivi.
Interrogé, à bord de l'avion le ramenant de Belgique, sur les conséquences pour les civils des frappes israéliennes au Liban et à Gaza, il a répondu : "Un pays qui, avec la force, agit ainsi, quel que soit le pays, qui agit d'une manière aussi superlative, [se prête à] des actions immorales".
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