Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 28 septembre

Le Hezbollah a confirmé la mort de son chef, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth (Liban).
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De la fumée s'élève au-dessus de la banlieue de Beyrouth (Liban) après une frappe israélienne, le 28 septembre 2024. (ANAGHA SUBHASH NAIR / ANADOLU / AFP)

Le Hezbollah perd son leader. Le mouvement islamiste libanais a confirmé, samedi 28 septembre, la mort de Hassan Nasrallah dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth (Liban), revendiquée par Israël vendredi. La nouvelle a fait réagir de nombreux pays du Moyen-Orient et du monde occidental : les Etats-Unis ont défendu "une mesure de justice pour les nombreuses victimes" du Hezbollah, tandis que l'Iran a assuré que la "ligne glorieuse du chef de la résistance, Hassan Nasrallah, se poursuivra". Franceinfo fait le point sur ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée du conflit au Proche-Orient.

Le Hezbollah annonce la mort de son chef, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth (Liban), a annoncé samedi le mouvement islamiste libanais. "Sayyed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (...) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans", a annoncé le Hezbollah, plus proche allié de l'Iran, ennemi juré d'Israël. Il a été tué dans un raid dévastateur israélien vendredi en fin d'après-midi sur la banlieue sud de la capitale libanaise, où l'armée israélienne a dit avoir ciblé le QG du mouvement islamiste.

Benyamin Nétanyahou a estimé que l'élimination de Hassan Nasrallah "fait avancer" le retour des otages de Gaza. "Nous sommes déterminés à continuer de frapper nos ennemis", a affirmé le Premier ministre israélien, ajoutant qu'avec le mort du leader du Hezbollah, "nous avons réglé nos comptes".

L'armée israélienne a affirmé que "l'élimination" de Hassan Nasrallah rendait le monde "plus sûr", insistant sur le fait qu'elle continuerait à éliminer d'autres commandants du mouvement islamiste. "La plupart des hauts dirigeants du Hezbollah ont été éliminés", a par ailleurs déclaré un porte-parole de Tsahal. Parmi eux : Ali Karaké, présenté comme le commandant du front sud du Hezbollah, et d'autres commandants du mouvement ont été tués vendredi dans le même bombardement. 

Washington apporte son soutien à Israël, l'Iran menace l'Etat hébreu 

La mort de Hassan Nasrallah a fait réagir de nombreux pays du Moyen-Orient et du monde occidental. C'est "une mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers de civils américains, israéliens et libanais", a estimé le président américain Joe Biden. 

A l'inverse, l'Iran a assuré que la "ligne glorieuse du chef de la résistance, Hassan Nasrallah, se poursuivra" et a annoncé cinq jours de deuil national. La Russie, proche allié de Téhéran, a condamné l'assassinat du chef du Hezbollah, estimant qu'Israël porterait "l'entière responsabilité" des possibles conséquences "dramatiques" dans la région. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a dénoncé un "acte terroriste lâche" d'Israël.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "très inquiet de la dramatique escalade" à Beyrouth ces dernières 24 heures. "Ce cycle de violence doit s'arrêter maintenant et toutes les parties doivent s'éloigner du précipice", a-t-il ajouté, tandis que la France a demandé à Israël de cesser ses frappes sur le Liban et a dit s'opposer à une opération terrestre.

Les houthis du Yémen assurent avoir visé Israël

Les houthis du Yémen ont affirmé avoir visé l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv avec un missile baptisé Palestine 2. L'armée israélienne avait annoncé plus tôt avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen, qui a déclenché des sirènes d'alerte dans le centre d'Israël.

Le chef des rebelles, soutenus par l'Iran, avait affirmé plus tôt que la mort de Hassan Nasrallah ne "sera pas vaine". Elle "attisera la flamme du sacrifice, intensifiera l'enthousiasme et renforcera notre détermination", ont également assuré les dirigeants houthis.

L'armée israélienne mène une nouvelle attaque sur Beyrouth

L'armée israélienne a annoncé samedi en fin d'après-midi une nouvelle frappe sur le fief du Hezbollah à Beyrouth. Plus tôt dans la journée, Tsahal avait dit avoir frappé plus de 140 cibles liées au Hezbollah depuis vendredi. Elle a visé "la région de la Bekaa [dans l'est du Liban] et différentes zones du sud du Liban", précisait son communiqué. Plus de 50 000 personnes ont fui vers la Syrie en raison des frappes aériennes, a déclaré samedi le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

Le Hezbollah cible le territoire israélien

Le Hezbollah a assuré avoir tiré des roquettes sur le nord d'Israël samedi. Le mouvement pro-iranien a déclaré dans un communiqué avoir ciblé avec des roquettes Fadi-1 le kibboutz Kabri en réponse aux attaques "barbares" d'Israël "sur les villes, villages et civils" au Liban.

Bruno Retailleau appelle les préfets à "renforcer la vigilance" avant le 7 octobre

Le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a demandé aux préfets samedi de "renforcer la vigilance" lors des "rassemblements potentiels" organisés à l'occasion du 7 octobre, un an après l'attaque du Hamas en Israël et le début de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza. 

Bruno Retailleau a appelé les préfets à "signaler rapidement les rassemblements et mobilisations à venir" et à "adapter les dispositifs de sécurité en lien avec les services de renseignement", a-t-il assuré sur X, alors que plusieurs rassemblements sont prévus en France, notamment à Paris ou Marseille.

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