Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du 21 janvier 2024

Avenir de la bande de Gaza, libération des otages, souveraineté palestinienne... Le Premier ministre israélien et le Hamas, au pouvoir dans l'enclave palestinienne ont affiché leurs désaccords par médias interposés.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des frappes israéliennes sur la bande de Gaza à la tombée de la nuit, le 21 janvier 2024. (AFP)

Benyamin Nétanyahou et le Hamas ont mené l'offensive par médias interposés. S'exprimant dans une vidéo diffusée dimanche 21 janvier, le Premier ministre israélien a déclaré qu'il rejetait "catégoriquement" les conditions proposées par l'organisation au pouvoir dans la bande de Gaza, en vue de la libération des otages israéliens, retenus depuis les attaques terroristes du 7 octobre. Alors que les autorités de l'État hébreu conditionnent l'arrêt des frappes sur le territoire palestinien à la libération des otages, le Premier ministre d'extrême droite a dit rejeter "catégoriquement" "les conditions de capitulation des monstres du Hamas" qui exigent "la fin de la guerre, le retrait de nos forces de Gaza" et "la libération de tous les meurtriers et violeurs", détenus en Israël. 

Cette déclaration de Benyamin Nétanyahou est intervenue après que le Hamas a publié un document de 20 pages dans lequel l'organisation a notamment exigé"l'arrêt immédiat de l'agression israélienne sur Gaza, des meurtres et du nettoyage ethnique commis contre l'ensemble de la population de Gaza".

En ce qui concerne la situation du territoire après la guerre, le Hamas a déclaré rejeter "catégoriquement tout projet international ou israélien visant à décider de l'avenir de la bande de Gaza". La veille, le Premier ministre israélien avait réaffirmé son opposition à toute forme de "souveraineté palestinienne". Un discours qui a mis à l'épreuve les relations d'Israël avec son principal allié et soutien américain, partisan de la solution à "deux Etats".

Le Hamas livre sa "version" des attaques du 7 octobre 

Pour la première fois, le Hamas est revenu en détail sur les attaques terroristes du 7 octobre. Dans un document de 20 pages partagé dimanche 21 janvier, l'organisation au pouvoir dans la bande de Gaza a dit vouloir livrer "sa version des faits". Alors que les assaillants ont notamment visé des kibboutz proches de l'enclave palestinienne et un festival de musique, le Hamas affirme "avoir fait de son mieux pour éviter de porter atteinte à des civils", tout en reconnaissant "des erreurs".

Selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens, ces attaques ont entraîné la mort de 1 140 personnes, en majorité des civils. Environ 250 personnes ont été prises en otage au cours de cette attaque inédite par sa violence et son ampleur, et, selon Israël, 132 personnes restent captives sur le territoire palestinien. 

Un mort au Liban dans une frappe imputée à Israël

Une frappe de drone imputée à Israël a fait un mort dimanche, dans le sud du Liban, selon l'agence officielle libanaise (ANI). "La frappe, qui a visé une voiture à Kafra, a tué une personne, et d'autres ont subi des blessures modérées et mineures", a rapporté le média, mentionnant "un drone israélien". Depuis les attaques du 7 octobre, les échanges de tirs sont quotidiens à la frontière israélo-libanaise entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, qui soutient son allié du Hamas. 

 Le Hamas dénonce de nouvelles frappes

L'organisation terroriste palestinienne a rapporté dimanche des dizaines de frappes aériennes et tirs d'artillerie dans la bande de Gaza, affirmant que les forces israéliennes avaient visé les environs des hôpitaux Nasser et Al-Amal dans la ville de Khan Younès (sud), désormais épicentre des opérations militaires. En parallèle, l'armée israélienne conduit plusieurs opérations en Cisjordanie, à Hébron, Qalqilya et Jénine, a indiqué l'agence de presse palestinienne Wafa.

Depuis le début de l'offensive aérienne et terrestre d'Israël sur le petit territoire, le ministère de la Santé du Hamas a établi dimanche un bilan de 25 105 morts.

Le Royaume-Uni muscle son dispositif en mer Rouge

Le ministère britannique de la Défense a annoncé dimanche que le pays allait moderniser les batteries anti-aériennes actuellement utilisées par la Royal Navy pour abattre des drones hostiles au-dessus de la mer Rouge. Le coût total de cette mise à niveau est chiffré à 405 millions de livres (environ 471 millions d'euros), alors que les attaques menées par les houthis du Yémen menacent le commerce mondial

Des livraisons de denrées alimentaires attendues à Gaza

Israël va permettre à des cargaisons de farine d'être livrées dans l'enclave palestinienne via le port d'Ashdod, à mi-chemin entre Tel-Aviv et Gaza, mais n'a pas encore annoncé de date précise pour ces livraisons. Le pays a dit vouloir avant tout garder "le contrôle de la sécurité" dans l'enclave palestinienne.

"Le président [Joe Biden] salue la décision du gouvernement israélien d'autoriser la livraison de farine pour la population palestinienne directement via le port d'Ashdod", avait déclaré vendredi la Maison-Blanche.

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