Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 15 novembre
La guerre entre Israël et le Hamas est entrée, mercredi 15 novembre, dans son 40e jour, et, pour la première fois, le Conseil de sécurité de l'ONU est sortie de son silence en appelant à des "pauses et couloirs humanitaires". Franceinfo fait le point sur ce qu'il faut retenir de la journée sur le front de la guerre.
Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à des pauses humanitaires
Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à des "pauses et couloirs humanitaires" de quelques jours dans la bande de Gaza, une première depuis le début du conflit.
Ce texte qui a recueilli 12 voix pour et 3 abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie) est la première résolution adoptée par le Conseil depuis fin 2016 sur le dossier israélo-palestinien qui divise l'instance onusienne. La résolution préparée par Malte "appelle à des pauses et couloirs humanitaires étendus et urgents pendant un nombre de jours suffisants" pour permettre d'apporter une aide humanitaire aux civils de Gaza.
L'armée israélienne assure avoir trouvé des armes dans l'hôpital al-Chifa
L'armée israélienne a déclaré avoir trouvé "des munitions, des armes et des équipements militaires" du mouvement islamiste palestinien Hamas à al-Chifa de Gaza où elle est intervenue militairement.
"Nous avons la preuve que l'hôpital servait à des fins militaires et terroristes contrairement aux lois internationales", a déclaré le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari. Le ministère de la Santé du Hamas a, dans le même temps, affirmé que l'armée israélienne "n'a trouvé ni armes ni équipement" militaire dans le bâtiment, assurant "ne pas autoriser" la présence d'armes dans ses établissements.
Le Hamas affirme que l'armée israélienne a déployé des bulldozers à l'hôpital
Le ministère de la Santé de l'administration du Hamas dans la bande de Gaza a affirmé que l'armée israélienne avait déployé des bulldozers à l'hôpital al-Chifa, soupçonné selon elle de servir de site militaire au mouvement islamiste palestinien. "Des bulldozers israéliens ont détruit certaines parties de l'entrée sud" de l'hôpital, a annoncé le ministère dans un bref communiqué. L'armée israélienne a indiqué qu'une opération était en cours sur le site de cet hôpital.
La France a exprimé, plus tôt dans la journée, "sa très vive préoccupation face aux opérations militaires israéliennes dans l'hôpital Al-Chifa" de Gaza, estimant que la population palestinienne n'avait "pas à payer pour les crimes du Hamas".
Les ONG se disent "extrêmement inquiètes"
Le Comité international de la Croix-Rouge et l'Organisation mondiale de la Santé se sont dits "extrêmement inquiets" de l'impact sur les personnels médicaux, les patients et les civils qui ont trouvé refuge à al-Chifa. Le Qatar a appelé à une "enquête internationale" sur les opérations militaires israéliennes contre les hôpitaux de la bande de Gaza, dénonçant le raid mené dans l'hôpital al-Chifa comme un "crime de guerre".
Les opérations d'aide "au bord de l'effondrement" malgré l'arrivée d'un premier camion de carburant
Un camion de carburant venant d'Egypte est entré dans la bande de Gaza pour la première fois depuis le début de la guerre, selon un média d'Etat égyptien.
Ce n'est "pas du tout suffisant", a réagi l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Un peu plus 23 000 litres d'essence ont été livrés "mais leur utilisation a été restreinte par les autorités israéliennes, [et servira] seulement pour le transport de l'aide" humanitaire. Son directeur Thomas White souligne qu'il n'y a "pas de pétrole pour faire fonctionner l'approvisionnement en eau ou les hôpitaux". Les opérations d'aide sont "au bord de l'effondrement", insiste son collègue Philippe Lazzarini.
Une otage a accouché pendant sa captivité, selon Israël
Une femme enlevée par le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre en Israël a accouché à Gaza, affirme l'épouse du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou dans une lettre diffusée par les services de ce dernier.
"Une des femmes qui ont été enlevées par le Hamas était enceinte. Elle a donné naissance à son bébé en captivité", écrit Sara Nétanyahou dans une lettre en anglais adressée à la première dame américaine Jill Biden.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.