Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 17 janvier

Actions militaires, efforts diplomatiques, aide humanitaire... Chaque soir, franceinfo récapitule les faits marquants du conflit au Proche-Orient.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme porte le corps de sa fille, tuée dans un bombardement israélien, lors de ses funérailles à Rafah, dans la bande de Gaza, le 17 janvier 2024. (AFP)

L'armée israélienne a intensifié ses frappes meurtrières contre le sud de la bande de Gaza, mercredi 17 janvier, au quatrième mois de sa guerre contre le Hamas. Sur le plan humanitaire, un pas a été franchi avec l'acheminement à Gaza de médicaments destinés aux otages israéliens, en échange d'une aide à la population palestinienne assiégée. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

Des médicaments livrés pour les otages et les civils à Gaza

Des médicaments destinés aux otages enlevés en Israël le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas palestinien ont été acheminés à Gaza mercredi, a affirmé le médiateur qatari. La veille, il avait annoncé un accord entre Israël et le Hamas sur l'entrée de médicaments pour les otages, en échange d'une aide pour les civils à Gaza. Le groupe palestinien avait ensuite dit refuser l'inspection par Israël du convoi avant son entrée à Gaza, mais les autorités israéliennes ont rejeté une telle éventualité.

Au moins un tiers des otages souffrent de maladies chroniques et nécessitent un traitement, selon le collectif des familles d'otages "Bring them home now". Quelque 250 personnes ont été prises en otages et emmenées à Gaza durant l'attaque, dont une centaine ont été libérées à la faveur d'une trêve fin novembre. Selon Israël, 132 restent détenues, dont 27 seraient mortes. Côté israélien, l'attaque du 7 octobre a fait 1 140 morts, en majorité des civils, tués ce jour-là, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels.

Des bombardements "intenses" et meurtriers à Khan Younès

Des témoins ont fait état de bombardements près de l'hôpital Nasser, à Khan Younès, où se cachent, selon Israël, des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas. Evoquant "la plus difficile et la plus intense nuit" de bombardements israéliens à Khan Younès depuis le début de la guerre, le groupe palestinien a annoncé la mort d'au moins 81 Palestiniens dans diverses localités de la bande de Gaza, dont cette ville, où se concentrent les combats. "Il n'y a aucun endroit sûr à Gaza", a déploré auprès de l'AFP un habitant à Rafah, après avoir fui le nord de l'enclave. "Tout est pris pour cible." 

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 24 448 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, ont été tués dans les opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien, où l'ONU a évoqué un "risque de famine" et d'"épidémies mortelles". Selon l'armée israélienne, 193 soldats ont été tués à Gaza depuis le début de son offensive terrestre le 27 octobre. Une coupure d'internet et du téléphone est quasi-totale depuis six jours à Gaza.

De nouvelles victimes en Cisjordanie occupée

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, dix Palestiniens ont été tués dans des frappes de drones de l'armée israélienne et dans des combats dans les régions de Naplouse et Tulkarem, selon des sources palestiniennes. L'armée de l'Etat hébreu, qui a intensifié ses opérations en Cisjordanie depuis le 7 octobre, a présenté l'un des combattants tués comme le chef d'une "cellule terroriste" qui "planifiait une attaque imminente de grande ampleur".

Israël n'exclut pas une guerre avec le Liban

La guerre entre Israël et le Hamas fait toujours craindre un embrasement dans la région. Alors que les échanges de tirs sont quotidiens entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, le chef d'état-major israélien, Herzi Halevi, a averti que la probabilité d'une guerre "dans les prochains mois" sur la frontière nord d'Israël avec le Liban était aujourd'hui "beaucoup plus élevée". Pour le patron de l'ONU, Antonio Guterres, une "confrontation totale" entre le Liban et Israël serait un "désastre complet".

Un nouveau navire touché au large du Yémen

Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué, mercredi soir, avoir "tiré des missiles contre le navire américain Genco Picardy" au large de la ville d'Aden. Plus tôt, l'agence britannique de sécurité maritime avait fait état d'un navire touché par un drone dans le golfe d'Aden, en précisant que l'équipage et le navire étaient en sécurité. Il s'agit d'un vraquier battant pavillon des Iles Marshall, selon la société britannique de risques maritimes Ambrey. Le Genco Picardy navigue sous le pavillon de cet Etat océanien, d'après le site Vessel Finder.

Cette attaque est survenue quelques heures après que les Etats-Unis ont classé à nouveau les houthis comme entité "terroriste". Washington avait retiré ce groupe de sa liste d'"organisations terroristes" en février 2021. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené ces derniers jours une série de frappes contre les positions des houthis, lesquels ont riposté en visant des navires américains, considérés désormais comme des "cibles légitimes".

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