Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 4 novembre

Au 29e jour du conflit, l'hypothèse d'un cessez-le-feu reste compromise, faute de soutien des Etats-Unis.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Des habitants de la bande de Gaza près de la mosquée détruite Sheikh Zeyed Al Nahyan, le 4 novembre 2023. (ALI JADALLAH / ANADOLU / AFP)

Aucun répit envisagé pour la bande de Gaza. Alors que le gouvernement israélien rejette l'idée de "pauses humanitaires", réclamant d'abord la libération des otages capturés par le Hamas, les Etats-Unis se prononcent pour l'instant contre un cessez-le-feu. Malgré les réclamations des pays arabes notamment, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a rejeté cette idée qui, selon lui, ne ferait que "garder le Hamas en place". Franceinfo fait le point sur les principaux développements du jour.

Les évacuations en suspens après des sorties au compte-gouttes

"Près de quarante Français et leurs familles" ont pu sortir samedi de Gaza par le poste-frontière de Rafah (Egypte), a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Ils ont été pris en charge par l'ambassade de France et les équipes du Centre de crise et de soutien", précise un communiqué, qui ajoute que les évacuations continueront "au cours des prochains jours".

Mais samedi en deuxième partie de journée, le gouvernement du Hamas a suspendu l'évacuation des étrangers et des binationaux vers l'Egypte en raison du refus d'Israël de laisser partir des blessés palestiniens vers des hôpitaux égyptiens, a déclaré à l'AFP un responsable de l'administration des points de passage.

Des bilans qui ne cessent de s'alourdir

Dans un nouveau bilan communiqué samedi, le Hamas affirme que 9 488 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, dans les bombardements de représailles d'Israël. Selon les autorités israéliennes, au moins 1 400 personnes sont mortes côté israélien, en majorité des civils tués le jour même de l'attaque perpétrée par le Hamas. L'armée israélienne a par ailleurs déclaré qu'au moins 341 soldats avaient été tués depuis le 7 octobre.

Trente-neuf Français sont morts dans les attaques du Hamas, selon un nouveau bilan du ministère des Affaires étrangères. Neuf personnes sont toujours portées disparues, et "il est désormais confirmé que certains d’entre eux sont otages du Hamas", a précisé le ministère.

Le chef d'état-major israélien s'est rendu à Gaza

Un déplacement sensible. Le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, a inspecté ses troupes à l'intérieur de la bande de Gaza samedi, selon l'armée. Au moins 29 soldats de Tsahal ont été tués depuis le début l'opération terrestre dans l'enclave, lancée le 27 octobre. Si les objectifs de cette incursion restent à préciser, le ministère israélien de la Défense a prévenu qu'il voulait "trouver" et "éliminer" Yahya Sinouar, le chef du Hamas dans la bande de Gaza.

L'ONU condamne fermement le bombardement d'une ambulance à Gaza par Israël

Les Nations unies ont condamné le bombardement contre une ambulance qui a fait quinze morts la veille à Gaza. Au sujet de cette frappe, l'armée israélienne assure avoir visé des membres du Hamas utilisant le véhicule, ce qu'a démenti l'organisation islamiste palestinienne. "Je suis horrifié", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué, ajoutant que "les images des corps éparpillés dans la rue devant l'hôpital sont déchirantes". Le Croissant-Rouge palestinien a précisé samedi que c'est l'un de ses véhicules qui avait été touché "par un missile des forces israéliennes". Et ce, alors qu'il se trouvait à environ deux mètres de l'entrée de l'hôpital Al-Chifa, le plus grand de Gaza, où des milliers de déplacés ont trouvé refuge.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.