Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 9 mars
Le Mossad et la CIA se sont rencontrés, vendredi 9 mars, dans le cadre des négociations autour d'une trêve dans la bande de Gaza, dévastée par plus de cinq mois de conflit entre Israël et le Hamas, ont fait savoir les autorités israéliennes dans un communiqué.
Celles-ci accusent le mouvement islamiste palestinien de "s'arc-bouter sur ses positions comme quelqu'un qui n'est pas intéressé par un accord et s'efforce d'enflammer la région pendant le ramadan", accusent les autorités israéliennes dans ce texte. Franceinfo fait le point sur les temps forts de la journée.
Des milliers de manifestants à Paris, pour un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza
Plusieurs milliers de personnes ont participé à Paris à une manifestation où était présente la militante pro-palestinienne et candidate aux européennes Rima Hassan, pour réclamer un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, après un peu plus de cinq mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.
Selon la préfecture de police, le cortège a rassemblé 11 500 manifestants. Une organisatrice a annoncé "60 000 personnes" au micro.
Répondant à un appel du collectif Urgence Palestine, soutenu par la France insoumise (LFI), les manifestants, qui brandissaient des affiches clamant "SOS Gaza" et des drapeaux palestiniens, sont partis de la place de la République et ont achevé leur marche vers 17 heures sur la place de la Bourse.
Les chefs du Mossad et de la CIA se sont vus vendredi
Les chefs des services de renseignement israélien et américain, le Mossad et la CIA, se sont rencontrés vendredi dans le cadre des négociations autour d'une trêve à Gaza, ont déclaré les autorités israéliennes qui accusent le Hamas de durcir sa position.
"Le chef du Mossad, David Barnea, a rencontré hier [vendredi] le chef de la CIA, Bill Burns, dans les cadre des efforts incessants destinés à avancer vers un autre accord de libération des otages" retenus à Gaza, précise un communiqué publié par les services du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, pour le compte du Mossad.
"Les contacts et la coopération avec les médiateurs se poursuivent sans arrêt en vue de tenter de réduire les divergences et d'avancer vers des accords", poursuit le communiqué. Mais "pour le moment, le Hamas s'arc-boute sur ses positions comme quelqu'un qui n'est pas intéressé par un accord et s'efforce d'enflammer la région pendant le ramadan", accusent les autorités israéliennes dans ce texte.
Un navire chargé d'aide "prêt" à quitter Chypre pour Gaza
Deux ONG sont bientôt "prêtes" à faire partir de Chypre vers Gaza un bateau chargé de 200 tonnes de nourriture, première cargaison destinée à ce territoire dévasté par la guerre via un couloir maritime que la Commission européenne espère voir s'ouvrir ce week-end.
"Tout sera prêt aujourd'hui pour pouvoir partir", a déclaré Laura Lanuza, la porte-parole de l'ONG espagnole Open Arms, partenaire dans ce projet de l'ONG américaine du chef cuisinier hispano-américain José Andrés, World Central Kitchen (WCK).
"Tout dépendra de l'arrivée des autorisations et des permis, nous ne savons pas si cela sera aujourd'hui ou demain", a-t-elle ajouté.
Elle a précisé que les autorités israéliennes – qui ont autorisé le principe de cette opération comme les autorités chypriotes – étaient en train d'inspecter la cargaison de "200 tonnes de nourriture, riz, farine, boîtes de thon", dans le port de Larnaca.
La guerre à Gaza a brisé "tout sentiment d'humanité partagée" déplore le CICR
Après cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas, "la situation dans la bande de Gaza se dégrade d'heure en heure. Il n'y a aucun endroit sûr où se rendre. Le nombre de morts parmi les civils et la détention des otages sont choquants et inacceptables", a déclaré la présidente du Comité international de la Croix-Rouge, Mirjana Spoljaric, dans un communiqué.
"Cette guerre brutale a brisé tout sentiment d'humanité partagée", a-t-elle ajouté. Face à ces "profondes souffrances", le CICR lance trois appels urgents. L'organisation basée à Genève demande "une cessation des hostilités" pour faciliter le travail des humanitaires.
Le CICR réitère par ailleurs sa demande d'être autorisé à rendre visite aux otages pris lors de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, ainsi que leur libération "sans condition". Mirjana Spoljaric appelle aussi au respect de leur dignité, de leur sécurité et de leurs besoins médicaux.
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