Guerre entre Israël et le Hamas : la France "condamne les tirs" sur un refuge de l'ONU à Khan Younès

D'après l'ONU, deux chars ont tiré, mercredi, sur ce centre de formation transformé en abri après le début de la guerre, le 7 octobre. Le bilan s'est alourdi jeudi, suscitant de nombreuses réactions.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Un centre de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) touché par des tirs à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 24 janvier 2024. (RAMEZ HABBOUB / ANADOLU / AFP)

"La protection des civils est à la fois un impératif moral et une obligation internationale." La France a condamné, jeudi 25 janvier, les tirs meurtriers qui ont touché, la veille, un refuge de l'ONU à Khan Younès, épicentre de la guerre entre Israël et le Hamas, dans le sud de la bande Gaza, petit territoire assiégé depuis le 9 octobre.

"Les sites des Nations unies et les personnels humanitaires, dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza, doivent absolument être protégés. La France salue leur courage et continuera de les soutenir sans relâche", affirme le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué publié en fin de soirée.

"Il faut œuvrer immédiatement à un cessez-le-feu durable"

Alors que le bilan des frappes s'est alourdi, jeudi, à 13 morts et 56 blessés, dont 21 graves, selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), le Quai d'Orsay appelle Israël à "se conformer au droit international humanitaire, qui impose en tout temps et en tous lieux des principes clairs de distinction, de nécessité, de proportionnalité et de précaution". "Il faut œuvrer immédiatement à un cessez-le-feu durable, qui seul mettra fin aux souffrances de la population civile de Gaza", souligne le porte-parole adjoint.

Le refuge abritait un centre de formation de l'ONU, transformé en abri depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Philippe Lazzarini, un responsable de l'UNRWA, a fustigé "une violation flagrante des règles fondamentales de la guerre". Il soutient que les coordonnées de ce centre avaient été "partagées avec les autorités israéliennes". Les Nations unies ont précisé jeudi à l'AFP que l'armée israélienne avait ordonné l'évacuation de ce refuge, qui abrite des dizaines de milliers de déplacés, avant vendredi 17 heures.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.