Guerre entre Israël et le Hamas : "La France œuvre et a un rôle certain" dans la libération des otages français détenus par le Hamas, estime le député Meyer Habib
Un accord a été officiellement approuvé ce mercredi dans la nuit, entre le gouvernement israélien et le Hamas, pour une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza, ainsi que la libération de 50 otages aux mains du mouvement islamiste, en échange de prisonniers palestiniens. "J'ai accompagné le président de la République, il met toute son énergie pour libérer tous les otages, et en particulier les otages français", a réagi sur franceinfo Meyer Habib, député de la 8e circonscription des Français établis hors de France.
franceinfo : Peut-on espérer qu'il y ait des Français parmi les otages qui seront libérés prochainement par le Hamas ?
Meyer Habib : C'est une question délicate, parce que tant que les otages ne seront pas libérés et que les Israéliens ne les accueilleront pas, rien n'est définitif. Mais nous avons bon espoir que des otages français soient libérés parmi la cinquantaine d'otages, femmes, enfants, qui vont être libérés, en particulier deux ou trois enfants français. Mais tant que ce n'est pas fait, je ne veux pas donner de faux espoirs.
Mais d'après différentes sources, il semblerait que nous ayons deux à trois otages français, des enfants, qui soient libérés. Ce qui ne nous empêche pas de demander la libération de tous les otages français et, accessoirement, de tous les otages. Rien n'est sûr, mais ce qui est certain, c'est que la France, moi-même, le président de la République en premier lieu, nous tous sommes déterminés à tout faire pour libérer les otages, en particulier avec les Qataris, l'Egypte.
Pour l'instant, il est prévu la libération de 50 otages, en échange de 150 prisonniers palestiniens, est-ce qu'il faut selon vous que cette trêve se poursuive pour qu'il y ait plus d'otages libérés ?
C'est aussi une question délicate. D'un côté, vous avez des bébés, des enfants, des femmes, des rescapés de la Shoah ; et de l'autre côté, Israël va libérer des gens qui ont du sang sur les mains, qui ont fait des tentatives d'attentats suicides, pas d'une gravité extrême où il y a eu des morts, mais il y a des gens qui étaient encore à l'hôpital, et dont les terroristes vont être libérés.
Là, il y avait un dilemme très important. Je crois que le gouvernement israélien a pris une bonne décision : qu'il y ait une trêve, c'est une bonne chose, même s'il est déterminé, il l'a dit, à détruire le Hamas. Cela ne sera pas forcément un bien pour les Israéliens, mais aussi un bien pour la population palestinienne, qui souffre. Il faut libérer les otages et il faut aussi détruire le Hamas, pour libérer et les Palestiniens, et l'Etat d'Israël, de ce cancer qui est une organisation djihadiste et islamiste.
Avez-vous des nouvelles du sort de tous les otages, y a-t-il des inquiétudes sur leur état de santé ?
On a de grosses craintes sur certains otages. J'ai hélas la crainte, et presque la certitude, que certains soient morts, parce que les conditions sont extrêmement difficiles, parce que certains devaient être blessés, parce qu'on a aussi en face des barbares qui, sur un coup de tête, peuvent tuer l'un ou l'autre. On n'a pas de nouvelles : c'est pour cela que la Croix Rouge a un rôle extrêmement important. On l'a peu vue jusqu'à maintenant, c'est le moment pour qu'elle s'active, parce que seule la Croix Rouge peut répondre à cette question de l'état de santé des otages.
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