Guerre entre Israël et le Hamas : les passes d'armes entre l'État hébreu et l'ONU se multiplient

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a franchi une étape supplémentaire mercredi 6 décembre. Il a invoqué l’article 99 de la Charte des Nations unies, une décision rarissime pour pousser le Conseil de sécurité à se prononcer sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, alors que les relations entre Israël et l’organisation internationale sont exécrables.

C'est pour prévenir une catastrophe humanitaire et un effondrement total de l'ordre public dans l'enclave palestinienne qu'Antonio Guterres a fait parvenir au Conseil de sécurité de l'ONU une lettre dans laquelle il invoque l'article 99. C'est une première depuis 52 ans et la crise entre l'Inde et le Pakistan qui a conduit à la naissance du Bangladesh.

Le porte-parole du secrétaire des Nations unies, Stéphane Dujarric est revenu sur cet énième appel désespéré à un cessez-le-feu : "Compte tenu de l’ampleur des pertes humaines à Gaza et en Israël en si peu de temps, le secrétaire général des Nations unies attire l'attention du Conseil de sécurité sur une situation qui pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale. Il appelle donc à un cessez-le-feu humanitaire".

Cette lettre d'Antonio Guterres et l'invocation de l'article 99 ont provoqué la colère d'Israël. Le ministre des Affaires étrangères de l'État hébreu , Eli Cohen, a qualifié cet appel de "soutien à l’organisation terroriste Hamas", ajoutant sur X (ex-Twitter) que le chef de l’ONU représente un "danger pour la paix mondiale".