Guerre entre Israël et le Hamas : qui sont les 13 otages israéliens libérés au deuxième jour de la trêve ?
Des larmes de joie et de soulagement pour leurs proches. Dix-sept otages, retenus dans la bande de Gaza depuis les attaques terroristes du Hamas en Israël le 7 octobre, ont été libérés samedi 25 novembre, tard dans la soirée. Leur libération a été retardée de plusieurs heures, le mouvement islamiste accusant l'Etat hébreu de ne pas respecter les termes de l'accord conclu mercredi sous l'égide notamment du Qatar. En échange, 39 prisonniers palestiniens ont été remis en liberté.
Dans le détail, ce sont treize otages israéliens et quatre thaïlandais qui ont retrouvé la liberté. Comme vendredi, le Hamas les a remis à des humanitaires du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui ont conduit les anciens captifs hors de la bande de Gaza. Arrivés en Egypte par le terminal de Rafah, ils ont ensuite été transférés en Israël. Franceinfo vous dévoile les identités et les histoires de ces ex-otages.
Une fillette israélo-irlandaise de 9 ans que son père a cru un temps morte
Emily, une jeune israélo-irlandaise de 9 ans, fait partie des otages libérés, a annoncé le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, évoquant "une journée d'immense joie et soulagement". Le père de la fillette, Thomas Hand, avait donné à CNN le 12 octobre une interview dans laquelle il annonçait la mort de son enfant. Les larmes aux yeux, il racontait alors sa première réaction à l'annonce du décès de sa fille, qui se trouvait chez la mère d'une amie le 7 octobre, lorsque les terroristes ont attaqué.
"J'ai dit : 'Oui !' C'est la meilleure chose qui puisse lui arriver... C'est une bénédiction qu'elle ne souffre pas entre leurs mains", expliquait-il alors. Mais début novembre, les autorités israéliennes lui ont finalement appris qu'il y avait de grandes chances qu'Emily soit encore en vie et captive. Auprès de la BBC, il exprimait alors ses regrets d'avoir réagi comme il l'avait fait, assurant que ses mots avaient pu peut-être mettre en danger la jeune fille.
Père et fille ont été enfin réunis samedi soir. "Nous ne trouvons pas les mots pour décrire nos émotions après 50 jours difficiles et compliqués", s'est réjoui dans un communiqué Thomas Hand. "Nous sommes ravis de retrouver Emily, mais en même temps, nous nous souvenons (...) de tous les otages qui ne sont pas encore rentrés chez eux."
The first hug! Here's the moment Emily Hand ran into the arms of her father.
— Aviva Klompas (@AvivaKlompas) November 26, 2023
And right after, Hila Rotem Shoshani ran into the arms of her uncle. Her mother is still being held hostage in Gaza. pic.twitter.com/c0sSvqaoNc
Une adolescente de 13 ans rentrée sans sa mère, toujours otage
Hila Rotem Shoshani, 13 ans, est l'amie d'Emily. Elles étaient ensemble, le 7 octobre, dans la maison d'Hila à Be'eri, lorsque les terroristes du Hamas ont surgi dans le kibboutz. La mère d'Hila, Raaya Rotem, âgée de 54 ans, est elle toujours otage à Gaza, rapporte le quotidien israélien Haaretz. Pour les proches de la famille, c'est l'incompréhension de voir mère et fille ainsi séparées. "Les rumeurs disent qu'Hila va être libérée, mais pas Raaya et qu'elle le sera plus tard. Je ne comprends pas comment cela peut être possible", avait confié, quelques heures avant la libération de ces otages, une amie proche à Haaretz.
Une femme de 52 ans et sa fille de 12 ans
Sharon Avigdori, 52 ans, et Noam, sa fille de 12 ans, font aussi partie des otages libérées. Elles avaient, elles aussi, été kidnappées dans le kibboutz de Be'eri, situé à quatre kilomètres de la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Le mari de Sharon et père de Noam était resté avec son fils Omer, dans leur maison à Hod Hasharon, au centre du pays, raconte Haaretz.
Mother and daughter, Sharon and Noam Avigdori, are reunited with father and son, Hen and Omer.
— Yoni Leviatan (@songsofyoni) November 26, 2023
Seeing broken families put back together like this is what this country needs more than anything. pic.twitter.com/8kA7aYzkb6
Une femme âgée, sa fille et ses deux petites-filles
C'est presque toute une famille qui a retrouvé le chemin de la liberté. Shoshan Haran, âgée de 67 ans, et dont le mari a été tué lors du massacre du 7 octobre, a été libérée samedi. Diplômée d'un doctorat en agriculture de l'université hébraïque, elle avait créé une organisation venant en aide aux agriculteurs africains, raconte Haaretz. Avec elle également, sa fille de 38 ans, Adi Shohan et ses deux petites filles, Yahel, 3 ans, et Nave, 8 ans. Le mari d'Adi Shohan, lui aussi capturé, n'a pas été libéré. Ils se trouvaient, eux aussi, dans le kibboutz de Be'eri. Leurs ancêtres faisaient partis des fondateurs du lieu.
The Hebrew University celebrates the safe return of Dr. Shoshan Haran after enduring a harrowing 50 days in captivity under the Hamas in Gaza. Dr. Haran, an esteemed alumna of @HUJIAgri in Rehovot, is renowned as the founder of the FairPlanet organization, dedicated to providing… pic.twitter.com/QS4iEZKrzP
— Hebrew University (@HebrewU) November 26, 2023
Un adolescent de 17 ans et sa sœur de 13 ans
Deux autres adolescents ont été relâchés samedi soir par le Hamas. Noam Or, âgé de 17 ans, et sa sœur, Alma, 13 ans, originaires, eux aussi, du kibboutz de Be'eri, avaient été kidnappés avec leur père, Dror. Leur mère, Yonat, a elle été tuée le 7 octobre, relate Haaretz. Leur père reste donc otage dans la bande de Gaza. Leur maison a été incendiée lors de l'attaque terroriste.
Noam (17 ans) et Alma (13 ans) Or font partie des treize otages israéliens libérés ce soir. Leur père est toujours détenu à Gaza. Leur mère a été assassinée le 7 octobre. pic.twitter.com/9ubn6AX9bu
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) November 25, 2023
Une femme de 53 ans et sa fille de 18 ans
Elles aussi viennent de Be'eri, où elles ont été prises en otage par le Hamas. Shiri Weiss, âgée de 53 ans, comptable de profession, et sa fille de 18 ans, Noga, ont pu rentrer en Israël samedi soir. Le père et mari, Ilan, est toujours porté disparu, rapporte Hareetz. Noga a également deux autres sœurs, Meital et Ma'ayan, qui vivent dans une autre partie du kibboutz, et qui n'ont pas été blessées.
Une jeune femme rentrée sans son frère, toujours otage
Parmi les otages rentrés en Israël, figure aussi Maya Regev, 21 ans, enlevée avec son frère de 18 ans alors qu'ils tentaient de fuir le festival de musique Tribe of Nova attaqué par les combattants du Hamas le 7 octobre à l'aube. Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux avait montré la jeune femme et son frère ligotés à l'arrière d'un pick-up. "Je suis très heureuse que Maya soit sur le point de nous rejoindre. Néanmoins, j'ai le cœur brisé parce que mon fils Itay est toujours prisonnier du Hamas à Gaza", a déclaré sa mère, Mirit, dans un communiqué publié par le Forum des familles d'otages.
Maya est la première otage du festival de musique à être libérée. Sur des images publiées par le Hamas, on la voit marcher avec des béquilles, le pied dans un large bandage. Elle a été hospitalisée dès son arrivée en Israël, précise Hareetz. Dimanche matin, le directeur de l'hôpital où elle se trouve a expliqué qu'elle devrait prochainement subir une opération, mais qu'il s'attend à "une guérison complète".
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