Guerre entre Israël et le Hamas : un deuxième bateau transportant de l'aide humanitaire destinée à la bande de Gaza est parti de Chypre

Un corridor maritime a été ouvert mi-mars entre Chypre et Gaza avec l'arrivée d'un premier bateau contenant une aide humanitaire, très insuffisante pour les agences de l'ONU.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un navire transportant de l'aide humanitaire à destination de la bande de Gaza, au départ du port chypriote de Lanarca, le 30 mars 2024. (IAKOVOS HATZISTAVROU / AFP)

Un deuxième navire humanitaire se dirige vers la bande de Gaza. Affrété par les ONG World Central Kitchen et Open Arms, le Jennifer a quitté le port de Larnaca, sur l'île de Chypre, samedi 30 mars, accompagné de deux remorqueurs, pour livrer 400 tonnes d'aide humanitaire au territoire palestinien au bord de la famine. Selon l'Agence de presse chypriote, il mettra deux jours et demi pour atteindre la bande de Gaza. World Central Kitchen a précisé que la cargaison contenait notamment du riz, des pâtes, de la farine, des légumes et des protéines.

De leur côté, les Emirats arabes unis ont fourni une cargaison de dattes, qui sont traditionnellement consommées pour rompre le jeûne pendant le mois du ramadan sacré pour les musulmans.

Une aide sous haute surveillance 

Les aides devraient être acheminées à Gaza via une jetée temporaire construite par World Central Kitchen au sud-ouest de la ville où un premier bateau avait déchargé sa cargaison mi-mars sous la supervision de l'armée israélienne. Ces envois d'aide par voie maritime sont par ailleurs inspectés au départ de Larnaca par des agents israéliens.

Strictement contrôlée par l'armée israélienne qui assiège la bande de Gaza depuis le 9 octobre, dans la foulée des attaques perpétrées dans l'Etat hébeu deux jours plus tôt par des terroristes du Hamas, l'aide par voie terrestre venant principalement d'Egypte via la ville de Rafah entre au compte-gouttes dans le territoire palestinien. Dans ces conditions, les agences onusiennes alertent depuis des semaines sur le risque de famine qui menace la majorité des 2,4 millions d'habitants de l'enclave. 

Elles affirment par ailleurs que les parachutages d'aides et la voie maritime ne sont pas suffisants et que seule l'ouverture des accès terrestres peut contribuer à soulager la population. Israël accuse à l'inverse des agences de l'ONU d'être incapables de gérer et de distribuer les aides.

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