Guerre entre le Hamas et Israël : pour le général Vincent Desportes, Benyamin Netanyahou montre une "intransigeance déraisonnable" en refusant les pauses humanitaires

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Durée de la vidéo : 22 min
Invité sur le plateau du 19/20 info, le général, professeur à Sciences Po ancien directeur de l’école de guerre Vincent Desportes a donné un éclairage sur les récentes discussions diplomatiques sur le conflit entre Israël et le Hamas.
Guerre entre le Hamas et Israël : pour le général Vincent Desportes, Benyamin Netanyahou montre une "intransigeance déraisonnable" en refusant les pauses humanitaires Invité sur le plateau du 19/20 info, le général, professeur à Sciences Po ancien directeur de l’école de guerre Vincent Desportes a donné un éclairage sur les récentes discussions diplomatiques sur le conflit entre Israël et le Hamas. (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - J. Benedetto
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Invité sur le plateau du 19/20 info, le général, professeur à Sciences Po ancien directeur de l’école de guerre Vincent Desportes a donné un éclairage sur les récentes discussions diplomatiques sur le conflit entre Israël et le Hamas.

Vendredi 3 novembre, le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken a demandé des pauses humanitaires à Gaza. Une proposition accueillie par un refus catégorique du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Interrogé à ce sujet sur le plateau du 19/20 info, le général, professeur à Sciences Po et ancien directeur de l’école de guerre Vincent Desportes a estimé qu’il faisait preuve d’une "intransigeance déraisonnable". Selon lui, Israël a "un problème de légitimité vis-à-vis de l’opinion publique internationale. Plus le temps passe, plus cette légitimité diminue." D'après lui, l’opinion publique est pourtant "un élément essentiel" pour créer "une situation politique qui permettrait la paix. Israël doit faire preuve d’humanité, ce n’est pas un problème de morale mais un problème de stratégie.

Selon Vincent Desportes, Israël "a passé la frontière" des deux grands principes de la guerre : "la discrimination et la proportionnalité." Un "piège" pour l’État hébreu, mais aussi pour ses alliés. Pour le général, le problème vient aussi "des intrications entre les intérêts de Benyamin Netanyahou", sous le coup d’inculpations judiciaires, "et les intérêts d’Israël". Interrogé sur la prise de parole très attendue de Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, il estime que "quelque part [la prise de position de Hassan Nasrallah] est une bonne nouvelle, parce qu’il dit : ‘Je n’y vais pas’. Pourquoi ? Parce qu’il a beaucoup à perdre.

"Le pire serait que l’opinion publique se retourne" 

Alors qu’une partie de l’opinion mondiale appelle à un cessez-le-feu, qui n’est défendu ni par les États-Unis ni par l’Union européenne, Vincent Desportes estime que "peut-être que le cessez-le-feu n’est pas une bonne chose" contrairement aux pauses humanitaires. Selon lui, "le pire ce serait [que l’opinion publique] se retourne et qu’Israël soit obligé d’arrêter sa guerre. (…) Le 7 octobre représente l’effondrement du système de dissuasion israélien, du semblant de solution politique. Il faut penser autrement et penser que tout se règle dans la stratégie et pas dans la recherche de l’effet tactique immédiat.

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