Guerre Israël-Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 25 décembre
L'offensive ne faiblit pas le jour de Noël. Une centaine de Palestiniens ont été tués ces dernières heures dans des frappes israéliennes massives, selon le mouvement islamiste palestinien Hamas. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s'est rendu, lundi 25 décembre, à Gaza, en promettant une intensification de l'offensive militaire contre le territoire dévasté et assiégé. Voici ce qu'il faut retenir de ce 80e jour de guerre entre Israël et le Hamas.
Benyamin Nétanyahou, qui s'est rendu à Gaza, annonce une "intensification" des combats à venir
Malgré les appels croissants à un cessez-le feu, un lourd bilan humain et une crise humanitaire qualifiée de catastrophique par l'ONU et les ONG, le Premier ministre israélien reste inflexible. Après s'être rendu lundi à Gaza, Benyamin Nétanyahou a déclaré devant les élus de son parti Likoud : "Je reviens maintenant de Gaza. Nous n'arrêtons pas, nous continuons de nous battre et nous intensifions les combats dans les jours à venir et ça sera une longue guerre qui n'est pas près de finir."
"Nous sommes confrontés à des monstres, a-t-il affirmé dimanche dans son message de Noël adressé aux Chrétiens du monde entier. C'est une bataille de la civilisation contre la barbarie." Et d'ajouter : "Nous payons un très lourd tribut à la guerre, mais nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à combattre."
Le Premier ministre israélien chahuté par des familles d'otages
Cette fermeté affichée n'apaise pas les familles des otages israéliens retenus dans la bande de Gaza depuis l'attque du 7 octobre. Lors d'un discours devant le Parlement, lundi, Benyamin Nétanyahou a ainsi été chahuté par des parents de captifs. "Maintenant, maintenant !", ont-ils scandé à plusieurs moments du discours, alors que le Premier ministre déclarait que les forces israéliennes avaient besoin de "plus de temps" pour obtenir leur libération en poursuivant leurs opérations dans le territoire palestinien.
Une trêve d'une semaine ayant pris fin le 1er décembre avait permis la libération de 105 otages, dont 80 en échange de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, mais 129 restent captifs à Gaza.
Au moins 30 morts dans des bombardements israéliens
Lundi avant l'aube, l'aviation israélienne a massivement bombardé la bande de Gaza. L'une des frappes, près du petit village d'Al-Zawaida (centre), a fait 12 morts et une autre a fait au moins 18 morts à Khan Younès (sud), selon le ministère de la Santé du Hamas. Selon un dernier bilan de cette même source, 20 674 personnes ont péri dans les opérations militaires israéliennes, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, et près de 55 000 personnes ont été blessés.
Côté israélien, l'armée a annoncé la mort de deux soldats, ce qui porte à 156 le nombre de ses pertes depuis le début de l'offensive terrestre lancée à Gaza le 27 octobre, en représailles à l'attaque du Hamas en Israël du 7 octobre, qui a fait environ 1 140 morts, en majorité des civils, selon les derniers chiffres officiels israéliens.
Le pape dénonce "la situation humanitaire désespérée" à Gaza
Au Vatican, le pape a dénoncé dans son traditionnel message de Noël "la situation humanitaire désespérée" à Gaza, appelant une nouvelle fois à la libération des otages et à un cessez-le-feu. "Je porte dans mon coeur la douleur pour les victimes de l'odieuse attaque du 7 octobre dernier et je renouvelle un appel pressant pour la libération de ceux qui sont encore retenus en otage", a déclaré François, 87 ans, dans son discours "Urbi et Orbi" ("à la ville de Rome et au monde"). "Je demande que cessent les opérations militaires, avec leur effroyable suite de victimes civiles innocentes, et que l'on remédie à la situation humanitaire désespérée en ouvrant à l'arrivée de l'aide humanitaire", a-t-il ajouté devant plusieurs milliers de pèlerins réunis sur la place Saint-Pierre.
Dans la bande de Gaza, soumise par Israël à un siège total depuis le 9 octobre, la situation des 1,9 million de déplacés - 85% de la population selon l'ONU - est désespérée d'après les agences onusiennes qui disent qu'aucun lieu n'est sûr dans le territoire.
Une enquête israélienne ouverte sur une frappe survenue dimanche dans un camp de réfugiés
L'armée israélienne a annoncé lundi "enquêter" sur une frappe survenue dimanche dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi dans le centre de la bande de Gaza. Selon le ministère de la Santé du Hamas, la frappe a fait au moins 70 morts. Ce bilan n'a pas pu être confirmé de source indépendante.
L'armée israélienne a indiqué qu'elle "examin[ait]" des informations reçues sur cet "incident", tout en affirmant prendre "les mesures possibles pour minimiser les dommages aux civils, malgré les défis posés par les terroristes du Hamas opérant dans des zones civiles".
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