Guerre Israël-Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 12 avril
La guerre se poursuit dans la bande de Gaza, et tend même à se délocaliser. Le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran a annoncé, vendredi 12 avril, avoir lancé "des dizaines de roquettes" sur des positions israéliennes, des tirs confirmés par l'Etat hébreu. Israël est toujours en alerte après des menaces de représailles de l'Iran. L'Union européenne a par ailleurs annoncé avoir sanctionné les branches militaires du Hamas et du Jihad Islamique pour violences sexuelles lors de l'attaque du 7 octobre. Franceinfo fait le point sur les principales informations relatives au conflit israélo-palestinien.
Le Hezbollah annonce avoir lancé des "dizaines" de roquettes sur des positions israéliennes
Le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran, a annoncé vendredi avoir lancé "des dizaines de roquettes" sur des positions israéliennes, en réponse, selon lui, aux attaques israéliennes dans le sud du Liban. Cette annonce intervient sur fond de craintes d'une riposte de l'Iran contre Israël accusé d'une frappe contre le consulat iranien à Damas qui a fait selon une ONG 16 morts, parmi lesquels deux généraux des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique d'Iran. Le mouvement islamiste qu'il s'agissait "d'une réponse aux attaques de l'ennemi contre (...) des villages du sud et des maisons civiles".
L'armée israélienne a confirmé de son côté qu'"environ 40 tirs ont été détectés en provenance du territoire libanais, dont certains ont été interceptés". "Aucun blessé n'a été signalé", a précisé l'armée, ajoutant qu'elle avait auparavant intercepté deux "drones explosifs du Hezbollah". L'agence de presse officielle libanaise ANI a fait aussi état vendredi de tirs d'obus et de frappes israéliens sur plusieurs villages frontaliers libanais.
Israël est en alerte après des menaces de l'Iran
Après l'annonce mercredi de Joe Biden, selon laquelle l'Iran "menace de lancer une attaque importante contre Israël", un général américain chargé du Moyen-Orient, Michael Erik Kurilla, se trouve désormais en Israël. Le "niveau de préparation à une attaque iranienne contre Israël" a été évoqué jeudi par les ministres de la Défense américain Lloyd Austin et israélien Yoav Gallant, selon un communiqué officiel israélien.
Joe Biden a confirmé vendredi qu'il s'attendait à ce que l'Iran passe prochainement à l'action, en réponse à une question sur les menaces iraniennes de représailles contre Israël. "Je ne veux pas donner d'information confidentielle, mais je m'attends à ce que cela soit bientôt", a déclaré le président américain, qui a également répondu à une question sur le message qu'il souhaitait adresser à Téhéran : "Ne le faites pas !"
Les Etats-Unis ont aussi restreint les mouvements en Israël de leur personnel diplomatique. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a recommandé "aux Français de s'abstenir impérativement de se rendre dans les jours qui viennent en Iran, au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens". La veille, l'inquiétude de Berlin s'était concrétisée par la suspension de vols de la compagnie aérienne Lufthansa à destination et en provenance de Téhéran.
L'armée israélienne mène de nouveaux raids meurtriers dans la bande de Gaza
Alors que les médiateurs — Qatar, Egypte, Etats-Unis — attendent des réponses d'Israël et du Hamas à leur dernière proposition de trêve, l'offensive de l'Etat hébreu ne connaît aucun répit dans la bande de Gaza. D'après le bureau de presse du Hamas, l'armée israélienne a détruit dans la nuit de jeudi à vendredi des dizaines de maisons et de bâtiments résidentiels à l'aide d'explosifs dans le camp de réfugiés de Nousseirat. Les forces israéliennes ont également mené des dizaines de raids aériens sur plusieurs secteurs du centre de la bande de Gaza, dont Nousseirat, a-t-il précisé.
L'armée israélienne a de son côté fait état de frappes contre "plus de 60 cibles terroristes" dans la bande de Gaza, notamment des postes souterrains et des infrastructures militaires.
Elle a par ailleurs annoncé qu'un nouveau point de passage avait ouvert avec le nord de la bande de Gaza, accueillant de premiers camions d'aide humanitaire pour améliorer l'accès aux civils palestiniens pris au piège des combats. Depuis des mois, les organisations humanitaires et les chancelleries étrangères exhortent le pays à ouvrir des routes directes d'approvisionnement vers le nord de la bande de Gaza, où la crise humanitaire est la plus aiguë.
L'UE sanctionne le Hamas pour violences sexuelles
L'Union européenne a annoncé vendredi avoir sanctionné les branches militaires du Hamas et du Jihad Islamique pour violences sexuelles lors de l'attaque du 7 octobre contre Israël. Des combattants des Brigades al-Qods, branche armée du Jihad Islamique, de l'unité Nukhba du Hamas et des Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ont "commis des violences sexuelles et sexistes généralisées, de manière systématique, en les utilisant comme arme de guerre", informe l'UE.
Le Hamas et le Jihad islamique figurent déjà sur la liste des "organisations terroristes" désignées par l'UE. Les trois entités palestiniennes ont été ajoutées à la liste des sanctions de l'Union européenne en matière de droits humains, qui concerne 104 individus et 26 organisations de différents pays. La décision d'imposer ces sanctions fait partie d'un accord entre les pays de l'UE prévoyant aussi des sanctions contre des colons israéliens en Cisjordanie, accusés de violences contre les Palestiniens.
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