Guerre Israël-Hamas : Human Rights Watch accuse Meta de "réduire au silence" les voix propalestiniennes

Au total, l'ONG a examiné 1 050 "cas de censure et autres suppressions de contenus" sur Instagram et Facebook, dans plus de 60 pays, entre octobre et novembre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le logo de Meta affiché sur l'écran d'un smartphone, le 28 avril 2023. (NIKOLAS KOKOVLIS / NURPHOTO / AFP)

La maison mère de Facebook et Instagram, Meta, est accusée de censurer des contenus propalestiniens par l'ONG Human Rights Watch (HRW), dans un rapport publié jeudi 21 décembre. "Les politiques et systèmes de modération de contenus de Meta réduisent de plus en plus au silence les voix en faveur de la Palestine", écrit HRW dans son dossier de 51 pages.

Au total, HRW dit avoir examiné 1 050 "cas de censure et autres suppressions de contenus" que l'ONG juge pourtant "pacifiques", dans plus de 60 pays, sur Instagram et Facebook, entre octobre et novembre. Le rapport d'écrit un éventail de pratiques qu'elle conteste : la suppression de contenus, la suspension ou suppression de comptes, l'incapacité d'interagir avec les contenus ou encore l'incapacité de suivre ou de marquer des comptes.

Cette censure est "particulièrement nocive dans une période de terribles atrocités et de répression qui étouffent déjà les voix des Palestiniens", a déclaré Deborah Brown, directrice adjointe par intérim de la division Technologies et droits humains de HRW, citée dans le communiqué de l'ONG.

Une critique déjà formulée par un conseil de surveillance indépendant

Mardi, le conseil de surveillance indépendant de Meta a reproché aux plateformes du géant des réseaux sociaux une politique de modération trop restrictive dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas.

Interrogée, Meta a "cité sa responsabilité en matière de droits humains et ses principes fondamentaux en la matière", selon HRW. "Meta est consciente que l'application de ces politiques est problématique", soutient l'ONG qui rappelle avoir, dans un rapport en 2021, "documenté la censure par Facebook des discussions sur les questions de droits humains liées à Israël et à la Palestine", concluant déjà que Meta avait "réduit au silence de nombreuses personnes arbitrairement et sans explication".

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