Guerre Israël-Hamas : une association française porte plainte contre l'UNRWA, qu'elle accuse de crimes contre l'humanité

L'association France-Israël-Alliance général Koenig a déposé cette plainte avec constitution de partie civile auprès du pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Palestiniens devant une école de l'UNWRA convertie en lieu d'accueil pour les réfugiés, le 27 novembre 2023. (OMAR EL-QATTAA / AFP)

Une association française accuse l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA, et ses employés, de crimes contre l'humanité et de complicité. L'association France-Israël-Alliance général Koenig a déposé cette plainte avec constitution de partie civile auprès du pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris, a appris l'AFP mercredi 21 février auprès de son avocat.

Dans cette plainte, déposée le 9 février, l'association évoque une "ambivalence" à l'égard du mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza. Pour l'avocat de l'association, David-Olivier Kaminski, il est "suffisamment avéré que l'UNRWA disposait d'éléments d'information sur l'implication de ses salariés aux côtés du mouvement terroriste Hamas" au moment des attentats en Israël le 7 octobre.

Cette procédure vise à obtenir la désignation d'un juge d'instruction. Le délai d'ouverture effectif d'une éventuelle information judiciaire est souvent de plusieurs mois.

Des enquêtes en cours  

Principale organisation d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, territoire en proie à une grave crise humanitaire, l'UNRWA fait l'objet d'accusations de complicité avec le Hamas de la part d'Israël, qui clame que 12 salariés de l'agence onusienne, qui compte 13 000 employés dans la bande de Gaza, seraient impliqués dans l'attaque terroriste qui a fait environ 1 160 morts en Israël, selon un bilan de l'AFP reposant sur des chiffres officiels israéliens. Dans la foulée de ces accusations, plusieurs pays, notamment les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont suspendu leur financement de l'UNRWA.

Israël a notamment assuré qu'un des tunnels utilisés par le Hamas avait été découvert sous le siège de l'agence, à Gaza, demandant au patron de l'agence, le Français Philippe Lazzarini, de démissionner. Ce dernier avait répondu que le tunnel était à 20 mètres sous terre, rendant impossible à l'UNRWA la découverte d'une telle installation.

Sollicitée par l'AFP, Juliette Touma, directrice de la communication de l'UNRWA a affirmé mercredi qu'une enquête "concernant l'ensemble des allégations relatives à nos employés et au 7 octobre" était en cours"Nous avons aussi un examen en cours des autres types d'accusations similaires aux précédentes qui est mené par l'ancienne ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna", a-t-elle ajouté. 

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