"Il mérite ce qui lui est arrivé" : à Jérusalem, les Israéliens fêtent la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar
Benyamin Nétanyahou veut y voir "le début de la fin de la guerre à Gaza". Yahya Sinouar, le chef du Hamas, a été tué par l’armée israélienne jeudi 17 octobre, à Rafah, au sud de la bande de Gaza. L'annonce de la mort de l'homme de 61 ans, considéré par Israël comme le cerveau des attaques du 7 octobre, a provoqué des scènes de liesse par endroits, comme le montrent des vidéos sur les réseaux sociaux et des reportages à la télévision israélienne.
Scènes de liesse en Israël
Dès jeudi après-midi sur la plage de Tel Aviv, l'annonce était faite au haut-parleur alors que des vérifications étaient encore en cours. Dans la soirée, des habitants de Jérusalem sont descendus dans la rue, en musique et drapeau à la main, comme a pu le constater franceinfo. Rinat a même débouché le champagne avec des amis. "Je suis très contente car il a causé beaucoup de peine à notre pays. Il a fait la pire chose qu’il pouvait nous arriver. Il mérite ce qui lui est arrivé. Je suis soulagée", sourit-elle. Sentiment de puissance également pour la jeune femme qui voit dans l’élimination du numéro un du Hamas une démonstration de la force d’Israël.
Michael, lui, est médecin, et plus tempéré. "Ca aurait été mieux de le capturer et de le traduire en justice. Mais il avait déjà passé 20 ans en prison en Israël et ça n’avait pas vraiment aidé. Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure issue, mais parfois il n’y a pas d’autre solution." Michael espère qu’un profil plus modéré que le très radical Sinouar prendra sa succession. "Il avait énormément de haine, il ne voulait pas de notre présence ici, donc on ne pouvait même pas parler avec quelqu’un comme ça."
"Espoir" et "fébrilité" pour l'après
Le mouvement islamiste sera forcément amoindri par la perte de sa tête pensante, c’est ce que veut croire Asher qui a vécu en France. "La plupart du temps, quand la tête tombe, le corps tombe. Moi ça me donne de l'espoir. Le Hamas maintenant sont plus faibles, ils vont faire un cessez-le-feu, être plus raisonnables avec Israël."
Un voeu pieu pour Rinat, qui, comme le premier ministre Benyamin Netanyahuou voit plutôt dans la mort du numéro 1 du Hamas, "le début de la fin de la guerre".
"On déjà tué Nasrallah, Mohammed Deif, Ismaïl Hanieh. Je pense vraiment que ça aide, que ça nous rapproche de la fin, mais ce n’est pas ce qui va mettre un terme à la guerre. Il va en falloir plus que ça."
Rinatà franceinfo
Rinat a perdu plusieurs amis il y a un an, le 7 octobre. Comme beaucoup, elle plaide pour le retour immédiat des otages. Israël, professeur d’hébreu a perdu un voisin enlevé à Gaza. La disparition de Yahya Sinwar lève à ses yeux un obstacle. "On a lu qu'un deal n'était pas possible juste à cause de lui. J'espère très fort que le retour des otages va être possible, on va voir", confie-t-il. Malgré l'espoir, il y a aussi une certaine fébrilité face à d’éventuelles représailles à l’encontre des otages. Selon l’armée israélienne il n’y avait pas de trace de leur présence dans le bâtiment où Yahya Sinouar a été tué.
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