Israël a lâché des obus à fléchettes sur la bande de Gaza
L'Etat hébreu assure que ces armes sont légales, mais elles sont particulièrement dangereuses dans des zones peuplées de civils.
Ce sont des gros clous en acier, mesurent jusqu'à 4 cm de long et sont équipés d'ailettes. Six obus remplis de milliers de ces fléchettes ont été lâchés par l'armée israélienne sur un village de la bande de Gaza, le 17 juillet, selon le Palestinian Centre for Human Rights, cité par le Guardian (en anglais), dimanche 20 juillet. Israël ne nie pas le recours à ces armes, mais affirme qu'elles sont conformes au droit international.
> Suivez l'évolution de la situation à Gaza en direct par ici
Ces obus, en explosant en vol, peuvent libérer au moins 5 000 fléchettes sur une surface d'environ 300 m de long et 90 m de large, selon l'ONG israélienne B'Tselem, citée par Slate.fr. Elles sont conçues pour pénétrer une végétation dense et sont, en théorie, légales. Mais B'Tselem estime que l'emploi de cette arme est illégal à Gaza, car il s'agit d'une zone très peuplée.
Nothing says "minimize civilian casualties" like using flechette shells against civilians. http://t.co/ryqeMOjJwg pic.twitter.com/SRxR2hbynZ
— Mahmoud (@MahmoudRamsey) July 20, 2014
Une preuve de "crime de guerre" ?
"L’un des principes fondamentaux est l’obligation de distinguer ceux qui sont impliqués et ceux qui ne sont pas impliqués dans le combat, et d’éviter, dans la mesure du possible, de blesser ceux qui ne le sont pas", écrit B'Tselem, sur sa page consacrée au sujet (en anglais). Pour cette raison, "rien ne peut justifier l'utilisation d'obus à fléchettes dans la bande de Gaza".
En 2009 déjà, lors de l'opération "Plomb durci", à Gaza, Amnesty international dénonçait l'usage d'obus à fléchettes qui, "dans la plupart des cas, se solde par des morts ou des mutilations". L'ONG Human Rights Watch (en anglais), estimait à la même époque que le recours à des armes visant "sans distinction" des populations civiles est une preuve de "crime de guerre".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.