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Israël : Nétanyahou forme un gouvernement de coalition précaire

Le Premier ministre israélien a conclu un accord avec le parti nationaliste religieux Foyer juif.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, annonce la formation d'un nouveau gouvernement, le 6 mai 2015 à Jérusalem. (GALI TIBBON / AFP)

Israël a un nouveau gouvernement. Vainqueur des élections de mars, le Premier ministre israélien sortant, Benyamin Nétanyahou, est parvenu in extremis, mercredi 6 mai, à former une coalition. Il a conclu, juste avant l'échéance de minuit, un accord avec le parti nationaliste religieux Foyer juif, qui lui assure une majorité minimale de 61 sièges sur 120 dans le Parlement issu des récentes législatives.

Sans cet accord de dernière minute avec le Foyer juif, qui a chèrement vendu son soutien en obtenant les portefeuilles de la Justice, de l'Education et de l'Agriculture, le leader du Likoud aurait essuyé l'affront de voir le président Reuven Rivlin confier à un autre - probablement le chef de file travailliste Isaac Herzog - la charge d'essayer à son tour de former un gouvernement.

Un gouvernement précaire

Malgré plus de quarante jours de marchandages et de surenchères, Nétanyahou et ses collaborateurs ont dû négocier jusqu'aux derniers instants avec le Foyer juif pour arracher aux forceps une coalition de droite qui fait une place de choix aux nationalistes religieux et aux ultra-orthodoxes. Mais cette majorité est tellement ténue qu'elle est soumise au caprice, à la défection voire à l'absence du premier parlementaire venu. Pour le quotidien Maariv, le Premier ministre est un "général sans soldats".

Le quadrige constitué par le Likoud, le Foyer juif, les partis ultra-orthodoxes Judaïsme unifié de la Torah et Shass ainsi que le parti de centre-droit Koulanou menace d'être incontrôlable. S'il durait, de grandes réformes promises comme celles du logement ou de la banque paraissent bien compromises. Certains commentateurs ne lui donnent même pas jusqu'à la fin de l'année. Ils spéculent déjà autour de l'idée, dans l'air depuis un moment, d'un gouvernement d'union nationale entre le Likoud et la gauche.

Côté palestinien, le haut responsable Saëb Erakat a estimé jeudi que la coalition gouvernementale israélienne était "contre la paix et la stabilité dans la région". "C'est un gouvernement de guerre", a déclaré ce membre du Comité exécutif de l'OLP.

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