"Nous ne pensons pas que nous allons survivre" : à Gaza, le calvaire des habitants partis se réfugier dans le sud du territoire palestinien

Alors que près d'un million de personnes ont été déplacées dans la bande de Gaza en une semaine, selon l'ONU, les habitants partis dans le sud du territoire palestinien tentent de survivre.
Article rédigé par franceinfo
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Des Palestiniens cherchent un refuge à Rafah près de la frontière avec l'Égypte, le 15 octobre 2023, alors que les combats continuent entre l'armée israélienne et le Hamas. (ABED RAHIM KHATIB / DPA)

Sur les routes de la bande de Gaza, des camions transportent des familles et des affaires vers le sud du territoire palestinien. Près d'un million de personnes ont été déplacées dans cette bande de terre de 40 km de long en une semaine, selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, dimanche 15 octobre. Imane a, lui, fait le choix de rester chez lui pour mourir "dignement". "Nous avons l'impression d'être seuls, raconte-t-il à franceinfo, nous sommes en train de mourir. Nous ne pensons pas que nous allons survivre à ça parce qu'il n'y a rien qui nous laisse penser qu'il y a un espoir."

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Les bombardements israéliens continuent, eux : près de 300 habitants de Gaza ont été tués, samedi 14 octobre, et plus de 800 personnes ont été blessées. La situation empire à un point où "les Palestiniens de Gaza courent le risque d'un nettoyage ethnique massif", mettait en garde, samedi 14 octobre, Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l'ONU dans les territoires palestiniens occupés. 

Plus d'eau, plus d'electricité : la situation devient catastrophique dans la bande de Gaza

Depuis samedi dernier et le début du conflit avec le Hamas, Israël a suspendu les livraisons d'électricité vers la bande de Gaza, plongeant le territoire dans le noir complet. Un black-out qui risque de s'accompagner, à court terme, d'un manque de fuel, essentiel pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux. Certains établissements de santé ont d'ailleurs été priés d'évacuer, malgré la présence de malades et de blessés. La situation empire et Mohammed, soupire face à la situation : "Ils [Israël et le Hamas, ndlr] se battent et s'entretuent mais les gens qui en paient le prix sont, encore une fois, les civils. Nous sommes ici mais nos enfants peuvent se faire tuer dans des raids. Imaginez de combien de personnes on parle", déplore le Gazaoui bloqué à Ramallah, en Cisjordanie. 

Les morgues ont atteint leur capacité maximum et les corps commencent à être entassés dans des camions réfrigérés. Le bilan humain continue, lui, de s'alourdir : près de 2 200 Palestiniens, pour beaucoup des civils, dont 724 enfants, sont morts depuis le début des hostilités selon le dernier bilan des autorités locales, samedi 14 octobre. 

"Nous ne pensons pas que nous allons survivre" - Reportage d'Alice Froussard avec des Gazaouis

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