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Offensive imminente d'Israël à Gaza : "Je ne vois pas d'autre choix", défend Elie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France

Alors que l'armée israélienne prépare son opération sur Gaza, l'ancien ambassadeur d'Israël en France défend cette décision.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'historien et diplomate israélien Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France (2000-2002), en janvier 2020. (Frédéric Métézeau/Radio France)

"Je ne vois pas d'autre choix", défend dimanche sur franceinfo Elie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d'Israël en France. Israël prépare une offensive terrestre de grande envergure dans le nord de Gaza après avoir ordonné aux Palestiniens vivant dans cette zone de fuir vers le Sud. Un délai supplémentaire leur a été accordé samedi.

Ce "n'est pas la voie idéale" mais cela permet d'"assurer une liberté de manœuvre à l'armée", justifie-t-il. "On fait le minimum pour assurer quelque sécurité à ces gens-là. La chose la plus simple, c'est de soumettre Gaza à un tapis de bombes sans se poser de questions", poursuit Elie Barnavi.

Une opération militaire inéluctable selon Elie Barnavi

Cette opération militaire israélienne est inéluctable, selon cet ancien diplomate israélien, après l'attaque lancée par le Hamas le 7 octobre. "Je ne vois pas comment on pouvait faire après ce qui s'est passé dans les localités frontalières, après ce massacre vraiment sans précédent."

"Personne n'aurait compris dans ce pays et que l'armée reste les bras croisés."

Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France

à franceinfo

L'État hébreu a déclaré la guerre au groupe islamiste palestinien. Le conflit a fait au moins 1 300 morts, civils pour la plupart, selon le porte-parole de l'armée israélienne. En Palestine, le dernier bilan des autorités locales fait état de 2 329 morts, pour la plupart des civils, dont au moins 724 enfants. "On n'a jamais vu de guerre sans pertes civiles. Il y a nécessairement, ce qu'on appelle dans des termes affreux, 'des dommages collatéraux'", réagit Elie Barnavi.

La communauté internationale dénonce l'ordre d'évacuation de Gaza

Les États-Unis ont indiqué samedi qu'ils allaient envoyer un second porte-avions en Méditerranée orientale "pour dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre suite à l'attaque du Hamas". Mais la veille, le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a "pressé les Israéliens à prendre toutes les précautions possibles pour éviter de faire mal aux civils". Dans un communiqué, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) condamne fermement les ordres israéliens réitérés d'évacuer 22 hôpitaux traitant plus de 2 000 patients dans le nord de Gaza, soulignant qu'en raison de l'état de saturation des structures du sud ce "serait l'équivalent d'une peine de mort".

Le président du Conseil européen Charles Michel a convoqué pour mardi un sommet des dirigeants des 27 pays de l'Union européenne. "Les scènes tragiques qui se déroulent dans la bande de Gaza en raison du siège et l'absence d'accès aux besoins fondamentaux, combinées à la destruction causée par d'importants bombardements, sont un signal d'alarme", a-t-il déclaré dans un communiqué tout en réaffirmant sa "solidarité" et "le droit" d'Israël" de se défendre dans le plein respect du droit international.

Les ONG font de "l'humanitaire", pas de la "politique"

Elie Barnavi entend que la communauté internationale s'inquiète du risque humanitaire. "Ce n'est pas une nouveauté. À chaque fois qu'on a fait une opération militaire, il y a des organisations qui se sont émues, des gens qui se sont émus, des gouvernements qui se sont émus. Ils sont dans le rôle". Mais, ajoute-t-il, "j'ai envie de leur demander : quelle est l'alternative ?" Selon cet ancien ambassadeur d'Israël en France, ces États, associations, "ne sont pas du tout dans la dimension politique mais dans l'humanitaire". Or, il estime que "l'humanitaire à ses limites".

Se décrivant comme "une colombe excitée", symbole de la paix, Elie Barnavi affirme qu'il "faut débarrasser la bande de Gaza, et nous [Israël] par la même occasion, du pouvoir du Hamas"

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