: Reportage Explosion d'un hôpital à Gaza : en Cisjordanie, la colère des Palestiniens contre "l'injustice"
"Le peuple de Jénine n'accepte pas l'injustice ni la douleur du peuple de Gaza". L'explosion d'un hôpital de Gaza, qui a fait plusieurs centaines de morts, a provoqué la colère de nombreux Palestiniens, mardi 17 octobre. Très vite après ce raid, les mosquées de la ville de Jénine ont résonné, appelant à un rassemblement massif.
"Une manifestation a été organisée pour protester contre les crimes de guerre qu'Israël a commis, poursuit ce participant. Mais ici, à Jénine, l'Autorité palestinienne, ces traîtres, ces espions ont voulu la supprimer. Grâce à la résistance, nous avons pu garder la tête haute et que Dieu nous sauve d'Abou Mazen [surnom de Mahmoud Abbas] et de son autorité."
La tension monte d'un cran lorsque les jeeps de l'Autorité palestinienne font irruption dans la ville. La police lance des gaz lacrymogènes. Les échanges de tirs sont nourris, dont certains en direction de la foule. "Juste avant, j'étais au rond-point. Ils ont commencé à tirer. Tous les gens ont commencé à fuir, raconte une autre manifestant. Les gens sortaient juste en soutien à Gaza, c'est la moindre des choses qu'ils pouvaient faire."
"L'Autorité palestinienne n'est même pas capable de protéger son peuple face à toute cette oppression !"
Un manifestant palestinien à Jénineà franceinfo
Une fillette est touchée et succombe à ses blessures, mardi dans la soirée."Dégage !", scandent en chœur les manifestants qui demandent la démission de Mahmoud Abbas. Des centaines de Palestiniens se sont rassemblées dans d'autres villes de Cisjordanie : à Hébron, Ramallah, Naplouse, Tulkarem, Bethléem ou encore Tubas. La plupart de ces manifestations ont tourné en violents affrontements avec la police palestinienne.
Ce raid a été attribué à Israël par le Hamas, mais l'armée israélienne dément de son côté et dénonce une frappe de l'organisation palestinienne Jihad islamique. Le secrétaire général de l’ONU s'est dit "horrifié" et appelle à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".
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