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"Rester en vie, c’est notre obsession" : Gaza sous les bombes et face au Covid-19

Le nouveau cycle de violences entre le Hamas et Israël a causé la mort, à Gaza, de 200 Palestiniens au moins dont 59 enfants, selon un bilan palestinien. La dernière situation aggrave la crise du Covid-19.

Article rédigé par Edouard Marguier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des représentants des médias tiennent des banderoles et crient des slogans alors qu'ils participent à une manifestation de soutien à la Palestine à Quetta, le 18 mai 2021. (BANARAS KHAN / AFP)

La situation sanitaire à Gaza n’était pas bonne, elle est encore pire depuis des frappes de l’armée israélienne. "Un communiqué du ministère de la santé annonce l’arrêt des tests anti-Covid, explique Salwa Tibi, qui dirige le bureau de l’ONG Care à Gaza. Des bombardements ont en partie détruit la seule clinique capable de faire ces tests, la clinique Al-Rimal de Gaza." L'homme s'exprime alors que les frappes israéliennes ont tué au moins 200 Palestiniens dans l’enclave palestinienne, dont au moins 59 enfants, selon un bilan palestinien.

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L’Organisation mondiale de la Santé estime à 103 000 cas de coronavirus Covid-19 à Gaza depuis le début de l’épidémie, dont 930 morts. Avant le début de l’escalade militaire entre le Hamas et Israël, plusieurs associations humanitaires alertaient sur une hausse importante du nombre de cas de Covid dans cette zone très densément peuplée. Le nombre de cas est passé d’un millier par semaine à un millier par jour. "C’est une situation grave, poursuit Salwa Tibi. Les gens vont à l’hôpital car il y a de nombreux blessés à cause des frappes de ces derniers jours."

"Le gouvernement de Gaza avait mis en place un plan pour améliorer la situation des malades du Covid-19. Mais il sera difficile à mettre en place avec tous ces blessés."

Salwa Tibi

à franceinfo

La bande de Gaza avait reçu 122 000 doses avant les affrontements, selon l’OMS mais la moitié n’a pas été administrée. Le nouveau cycle de violences met un coup d’arrêt à tous les efforts mis en place. "Maintenant on ne se demande qu’une seule chose : comment rester en vie, alerte Silwa Tibi. Que va-t-il se passer dans les prochains jours ? Rester en vie, c’est notre obsession. Ensuite on pourra venir en aide à la population. Comme avant…" En attendant, elle et son ONG Care appellent la communauté internationale à agir très rapidement.

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