Proche-Orient : la France a déposé une résolution à l'ONU pour un cessez-le-feu, en coordination avec l'Egypte et la Jordanie

Paris veut sortir de l'impasse. La France a déposé une résolution à l'ONU en coordination avec l'Egypte et la Jordanie pour un cessez-le-feu au Proche-Orient, a annoncé l'Elysée dans la soirée du mardi 18 mai. Lors d'une rencontre entre Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et, par visioconférence, le roi Abdallah II de Jordanie, "les trois pays se sont mis d'accord sur trois éléments simples : les tirs doivent cesser, le moment est venu d'un cessez-le-feu et le conseil de sécurité de l'ONU doit se saisir du sujet", a précisé l'Elysée. Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu le même jour sa quatrième réunion en urgence sur le conflit israélo-palestinien, sans produire de déclaration commune.  

 La France demande à Israël de "garantir l'accès rapide et sans entrave de l'aide à Gaza", selon Jean Castex. "Un convoi humanitaire a été autorisé aujourd'hui et ce mouvement doit se poursuivre", a insisté le Premier ministre, mardi, devant l'Assemblée nationale, évoquant un point de passage brièvement rouvert par les autorités israéliennes.

Un point de passage de nouveau fermé. L'ONU avait salué, mardi matin, l'ouverture du passage de Kerem Shalom pour que le personnel médical puisse entrer dans la bande de Gaza. A la mi-journée, toutefois, Israël a annoncé la fermeture de ce point de passage après des tirs d'obus ayant visé le lieu "alors qu'entraient des camions transportant de l'aide civile donnée par des organisations humanitaires internationales". 

Les violences se poursuivent. Bombardements israéliens et salves de roquettes du Hamas palestinien ont fait de nouveaux morts, mardi. En matinée, les raids se sont poursuivis sur l'enclave palestinienne, après une nouvelle nuit d'intenses frappes à Gaza. L'armée a annoncé avoir ciblé dans la matinée des "sites de lancement de roquettes", dont certains "souterrains". Côté israélien, deux ouvriers thaïlandais ont été tués dans l'après-midi par des tirs de missiles de Gaza sur le sud du pays.

Plus de 220 morts en huit jours. Depuis le début des hostilités, le 10 mai, 213 Palestiniens ont été tués à Gaza, dont au moins 61 enfants, et plus de 1 440 blessés, selon un bilan palestinien. En Israël, 12 personnes ont été tuées, dont un enfant, et 294 blessées après des tirs de roquettes.