"Journée de colère" à Jérusalem-est
3 000 hommes déployés à Jérusalem-est. La police israélienne est sur le pont alors que les affrontements se multiplient. Dans le camp de réfugiés de Choufat, les manifestants ont caillassé les policiers et gardes-frontières israéliens. Jets de pierres, répliques à coups de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc, les heurts sont violents et traduisent la vive tension qui anime la région.
"Journée de colère". Hier l’inauguration de la synagogue historique de la Hourva a mis le feu aux poudres. En réaction à ce qui a été perçu comme une provocation par les Palestiniens, le mouvement islamiste Hamas a appelé à une "journée de la colère" aujourd’hui. Hatem Abdel Qader, le responsable du dossier de Jérusalem au sein du Fatah redoute les conséquences de cette inauguration. "Elle sera le prélude à la violence, à l’extrémisme et au fanatisme religieux, et cela ne se limite pas aux extrémismes juifs mais inclut des membres du gouvernement israélien", a-t-il jugé.
Israël campe sur ses positions. La semaine dernière l’annonce du projet de construction de 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-est a suscité de vives réactions. Ce quartier de colonisation, Ramat Shlomo, habité par les juifs ultra-orthodoxes dans le secteur oriental de Jérusalem, est peuplé en majorité d’Arabes et a été annexé par Israël en 1967. Dans un discours prononcé hier, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou n’a laissé entrevoir aucune intention d’annuler le projet, ni même de ralentir les constructions de logements juifs dans cette zone. "La construction de quartiers juifs n’a lésé en aucune façon les Arabes de Jérusalem-est et ne s’est pas faite à leurs dépens", a-t-il précisé. Les violences de la rue semblent indiquer que son point de vue ne fasse pas l’unanimité.
Caroline Caldier avec agences
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