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L'Iran cesse de vendre son pétrole à la France et au Royaume-Uni

Après plusieurs semaines de tensions, la décision est prise. L'Iran a indiqué dimanche qu'il cessait de vendre son pétrole à la France et au Royaum-Uni, selon une source iranienne citée par l'AFP.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des tankers transportent du pétrole dans le détroit d'Ormuz (Iran), le 15 janvier 2012. (MARWAN NAAMANI / AFP)

Après les menaces, la sanction. L'Iran a annoncé dimanche 19 février qu'il cessait de vendre son pétrole à la France et au Royaume-Uni, selon une source officielle iranienne. Cette décision intervient après plusieurs semaines d'escalade entre la République islamique et les pays occidentaux, notamment autour de la question du nucléaire et du détroit d'Ormuz.

Il y a quatre jours, l'Iran avait menacé de suspendre ses exportations de pétrole vers six pays de l'Union européenne, dont la France. Une mesure de rétorsion à l'embargo pétrolier graduel imposé par l'UE contre l'Iran, le 23 janvier, afin d'assécher le financement de son programme nucléaire. 

Le compromis trouvé au sein de l'UE prévoyait une interdiction immédiate de tout nouveau contrat dans le secteur pétrolier avec l'Iran. Une phase de transition était prévue jusqu'au 1er juillet pour l'annulation des contrats existants.

Paris et Londres achètent peu de pétrole iranien

Globalement, le pétrole iranien représente "3 à 4 %" des importations européennes, indiquait Thierry Coville, chercheur à l'Iris, dans notre article daté du 6 janvier. Le chercheur rappelle que Paris et Londres "achètent peu de pétrole à l'Iran". France Info affirmait en janvier que la France achetait 3 % de son pétrole brut à Téhéran. Soit, en 2011, quelque 58 000 barils par jour de brut iranien.

Au total, 5,8% du pétrole importé par l'UE provient d'Iran. Mais la baisse des exportations iraniennes n'affecterait guère les importateurs européens, qui ont de toute façon l'intention de "changer de fournisseur", a relativisé la Commission européenne en janvier. 

Le pétrole est le point fort de l'économie iranienne. Deuxième pays producteur de l’Opep, l'Iran tire 80 % de ses rentrées d’argent des ventes de pétrole. Les importations de l'UE, deuxième acheteur après la Chine, représentent 18 % des 2,6 millions de barils que l’Iran vend chaque jour. L'essentiel des ventes du brut iranien est réalisé en Asie. Les Etats-Unis, eux, n'importent déjà plus du tout de pétrole iranien.

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