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L'Iran invité surprise du G20

L'Iran a concédé par écrit à l'Agence internationale de l'énergie atomique il y a quatre jours qu'elle disposait d'une seconde usine d'enrichissement de l'uranium. En plein G20 les Etats-Unis, la France, et la Grande-Bretagne menacent l’Iran de sanctions s’il ne respecte pas les règles internationales en matière de non-prolifération nucléaire.
Article rédigé par franceinfo
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Téhéran a dévoilé l'existence de ce second site, dont il n'avait pas été question jusqu'à présent, dans une lettre au directeur de l'agence onusienne basée à Vienne, l'Egyptien Mohamed ElBaradeï. Selon un responsable de la Maison blanche, ce nouveau site, qui ne serait pas encore opérationnel, pourrait regrouper jusqu'à 3.000 centrifugeuses, permettant l'enrichissement de l'uranium à des fins civiles ou militaires.

La réponse de l'Iran ne s'est pas faite attendre. La construction d'un second site d'enrichissement d'uranium "garantit" la poursuite des activités nucléaires malgré les "menaces", a affirmé vendredi le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, dans une déclaration télévisée.
_ Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a quant à lui simplement déclaré que ce deuxième site nucléaire est "parfaitement légal".

On estimait jusqu'alors que la République islamique ne possédait qu'un seul site d'enrichissement de l'uranium, à Natanz, celui-ci étant ouvert à la surveillance quotidienne des inspecteurs de l'AIEA.

Le président des Etats-Unis Barack Obama et les dirigeants français et britannique ont réclamé à l'Iran qu'il ouvre aux inspections de l'AIEA cette nouvelle usine secrète de production de combustible nucléaire, proche de la ville sainte de Qom.

L'Iran ''viole les règles que toutes les nations doivent suivre, mettant en danger le régime de la non-prolifération (...) et la sécurité du monde'', a déclaré le président américain, lisant une déclaration commune à l'ouverture du sommet du G-20 à Pittsburgh. ''Nous sommes maintenant face à un défi lancé à la communauté internationale'', a ajouté le président français Nicolas Sarkozy, estimant que ''si d'ici au mois de décembre, il n'y a pas un changement profond de politique de la part des dirigeants iraniens, des sanctions devront être prises'' .

Et quant au G-20, à quelques heures de sa clôture on retiendra beaucoup de déclarations d’intention mais peu d’éléments tangibles. Le G20 va s’institutionnaliser, promet de maintenir les mesures de soutien à l'économie et d'engager des réformes.

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