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La mère d'une fillette emmenée en Syrie réclame le statut d'otage pour sa fille

Elle a exhorté, samedi, les autorités françaises à reconnaître le statut d'otage pour sa fille de 23 mois, Assia, que son mari a emmenée au jihad en Syrie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Meriam Rhaiem s'exprime devant une affiche intitulée "Rendez-nous Assia", le 22 mars 2014, à Lyon (Rhône), pour alerter sur le sort de sa fillette emmenée en Syrie par le père de celle-ci. (  MAXPPP)

"Assia doit être reconnue comme otage." La mère d'une fillette de 23 mois, enlevée par son père français, qui a rejoint un groupe jihadiste en Syrie, a lancé un appel au secours, samedi 22 mars, à Lyon (Rhône)

"Je veux que le gouvernement français reconnaisse Assia, jeune Française âgée de 23 mois, comme la plus jeune otage française, car oui, c'est une otage, a martelé Mériam Rhaiem, 25 ans. Je veux qu'elle ait ce qualificatif d'otage au même titre que les autres otages, journalistes ou religieux."

"Il préfère qu'elle meure en martyre"

La mère n'a pas revu sa fille depuis le 14 octobre, date à laquelle le père, dont elle est séparée depuis juillet 2012, n'a pas ramené Assia chez elle, après l'avoir gardée comme tous les lundis. Il l'a emmené en Turquie, après lui avoir fait établir un passeport. Son intention : partir avec la fillette en Syrie pour combattre le régime de Bachar Al-Assad au sein du Front Al-Nosra, un groupe jihadiste.

Aujourd'hui, Mériam dit avoir la certitude que son ex-époux se trouve bien en Syrie. "Son dernier appel, à la mi-janvier, provenait d'un numéro syrien, raconte-t-elle. Il m'a dit qu'il ne voulait pas ramener Assia en France et qu'il préférait qu'elle meure en martyre. Il m'a assuré qu'elle allait bien et il m'a passé ma fille qui me réclamait : Mama, Mama... C'était horrible."

"Pas prise au sérieux"

Longuement reçue par le conseiller à la justice du président de la République, qui est "au fait du dossier", Mériam n'en estime pas moins que les autorités françaises ne l'ont "pas prise au sérieux". Elle se demande pourquoi, notamment, il a fallu attendre deux mois et demi pour délivrer un mandat d'arrêt international à l'encontre du père et comment il a pu passer de Turquie en Syrie sans être inquiété.

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