Les sanctions contre le régime ont été étendus "compte tenu de la gratvité de la situation" dans ce pays
C'est ce qu'a indiqué le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton. Désormais six autorités portuaires, 49 entités et 39 personnes impliquées dans les graves violations de droit de l'homme font l'objet d'un gel de leurs fonds et ressources financières dans l'UE.
Khamis le plus jeune fils de M.Kadhafi, est apparu mercredi à la télévision.
D'autre part, les 39 personnes, dont font partie Mouammar Kadhafi et plusieurs membres de sa famille, se voient également interdire l'entrée sur le territoire de l'UE, a précisé Mme Ashton.
L'UE avait déjà décrété le gel des avoirs et des interdictions de
visa à l'encontre du colonel Kadhafi, de son entourage et de sociétés soupçonnées de financer son régime.
Le 24 mai, l'UE avait également annoncé le gel des actifs de la compagnie aérienne libyenne Afriqiyah. Depuis le début de la crise libyenne mi-février, l'UE a également décrété un embargo sur les armes et sur les matériels pouvant servir à la répression.
Khamis Kadhafi est réapparu
Khamis, le plus jeune fils de Mouammar Kadhafi, est apparu mercredi à la télévision quelques jours après l'annonce de sa mort par les rebelles.
La télévision a montré des images de Khamis, en tenue militaire, qui visitait un hôpital où des "victimes de raids de l'Otan" étaient hospitalisées.
La visite a eu lieu mardi, selon la télévision.
Un porte-parole des rebelles avait annoncé la mort de Khamis lors d'un raid nocturne de l'Otan à Zliten (150 km à l'est de Tripoli). Le régime avait démenti ces informations, les qualifiant de "sales mensonges".
Initiatives diplomatiques
Pendant ce temps, les initiatives pour faire plier Kadhafi se poursuivent.
Lundi, de hauts responsables de la diplomatie américaine ont entamé une tournée en Afrique pour exhorter les dirigeants du continent à faire pression sur Mouammar Kadhafi pour qu'il cède le pouvoir en Libye, a annoncé le département d'Etat. Mais un certain nombre de pays africains ont bénéficié des largesses de Kadhafi
et ils refusent encore de rappeler le colonel libyen pour lui demander de se retirer.
L'Union africaine avait tenté une médiation début juillet entre le régime et les rebelles. Elle avait adopté un accord-cadre en vue d'une solution politique mais le Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion libyenne, l'avait rejeté car il permettait à Mouammar Kadhafi de rester au pouvoir.
Sur le front diplomatique, les Etats-Unis ont autorisé le CNT à rouvrir l'ambassade de Libye à Washington.
Par ailleurs, quatre anciens députés européens - trois Français et un Britannique - se sont rendus début août à Tripoli, où ils ont eu des contacts avec des responsables du régime de Mouammar Kadhafi, a annoncé l'un d'eux à l'AFP.
"Comment ne pas s'interroger sur une intervention militaire initialement légitime, sous l'égide de l'ONU, pour neutraliser le ciel libyen et protéger les populations civiles de Benghazi et constater qu'elle a perdu ensuite de sa neutralité et de sa raison originelle?", affirment dans une déclaration envoyée à l'AFP les quatre élus européens, dont fait partie le Français Thierry Cornillet, Parti radical (centre-droit), président de l'Association internationale des régions francophones (AIRF).
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