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Dans "Beyrouth 2020", Charif Majdalani raconte comment on peut continuer à vivre dans un pays qui s'effondre

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majdalani majdalani (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - Patricia Loison
France Télévisions

Professeur d’université et romancier, Charif Majdalani, qui publie "Beyrouth 2020 - Journal d’un effondrement", intervient depuis le Liban dans le 23h de franceinfo, mercredi 30 septembre.

"Je suis triste parce que tout ce que nous avons tenté de faire depuis trente ans et la fin de la guerre civile s’est avéré vain et je me dis que si un pays n’a pas pu offrir d’opportunités de travail et de vie décente à ses enfants, je comprends qu’ils aient envie de partir", confie l'écrivain libanais Charif Majdalani sur franceinfo, mercredi 30 septembre, veille d'une soirée spéciale pour le Liban sur France 2 et France Inter avec un concert à l'Olympia, des reportages et des interviews.

"Le moral des Libanais est très bas"

Dans son livre, Beyrouth 2020 - Journal d’un effondrement, Charif Majdalani dresse le portrait à charge de la classe politique qui a confisqué l’espoir, l’économie, le progrès. "Je voulais faire comprendre comment on peut continuer à vivre à peu près normalement dans un pays qui s’effondre économiquement, socialement et politiquement et qui se délite littéralement. Il a fallu remonter dans le temps pour que les lecteurs comprennent comment on en est arrivé là. Inévitablement, ce qui ressort c’est que nous avons été gouvernés depuis trente ans par une caste, une oligarchie d’une corruption jamais égalée qui a confisqué l’État et transformé le citoyen en quelqu’un qui quémande des services et qui les obtient à des conditions diverses et variées", explique le professeur d'université.

La double explosion au port de Beyrouth en août "a eu pour vertu d’attirer à nouveau l’attention du monde sur nous et de canaliser l’aide et la compassion. C’est utile et ça relève le moral des Libanais qui est extrêmement bas", conclut Charif Majdalani.

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