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Explosions à Beyrouth : "L'enquête est, à la demande du Liban, appuyée par des expertises internationales", assure l'ambassadeur du Liban en France

Le président libanais, Michel Aoun, avait rejeté le 7 août l'idée d'une enquête internationale car, selon lui, elle "diluerait la vérité".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'ambassade du Liban à Paris, le 5 août 2020 (photo d'illustration). (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

L'enquête sur les explosions à Beyrouth qui ont fait 158 morts et 6 000 blessés est "menée par des institutions libanaises qui ont toute la confiance de la communauté internationale, notamment les forces de l'ordre et l'armée libanaise", a affirmé sur franceinfo lundi 10 août Rami Adwan, ambassadeur du Liban en France alors que les pays qui ont participé à la conférence internationale de soutien au Liban ont proposé aux autorités libanaises leur aide pour mener "une enquête impartiale".

Nous appelons à une enquête crédible, transparente, efficace pour que les responsables de l'explosion, si jamais ils ont été coupables de négligence, s'ils ont été coupables de malveillance, puissent être jugés et jugés comme il se doit. 

Rami Adwan, ambassadeur du Liban en France 

à franceinfo

"L'enquête aussi est, à la demande du Liban, appuyée par des expertises internationales, souligne l'ambassadeur libanais. Il y a des experts français, des experts internationaux. Des organisations internationales, telles que l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques ) ou l'OMS (Organisation mondiale de la santé), pourraient être dans l'expertise, pourraient faire partie de l'équipe de l'enquête sur le terrain" a-t-il ajouté, alors que le président libanais, Michel Aoun, a rejeté le 7 août l'idée d'une enquête internationale car elle "diluerait la vérité".

L'"unité nationale", "pierre angulaire de la renaissance du Liban"

"Nous appelons bien entendu, bien entendu, au calme", a déclaré Rami Adwan. Depuis quelques jours des manifestants demandent la chute du gouvernement et que deux ministres ont démissionné. "Nous entendons l'impatience des Libanais, mais il s'agit aussi, encore une fois, de lancer un appel à l'unité nationale. Cette unité nationale est indispensable, c'est la pierre angulaire de la renaissance du Liban", conclut l'ambassadeur.

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