Explosions à Beyrouth : la France envoie trois avions militaires au Liban dès aujourd'hui avec plus de six tonnes de matériel sanitaire
Une cinquantaine de personnes de la sécurité civile vont aussi faire le déplacement pour aider les Libanais après les explosions meurtrières.
La France va envoyer dès mercredi 5 août trois avions militaires vers le Liban. Dans un premier temps, deux avions vont partir de France avec un détachement de la sécurité civile de 55 personnes, 15 tonnes de matériels et six tonnes de matériel sanitaire a appris franceinfo mercredi auprès de l'Elysée alors que Beyrouth a été ébranlée mardi par deux énormes explosions au niveau du port. Un troisième avion d'assistance humanitaire décollera pour Beyrouth ce mercredi a pour sa part annoncé le ministre de Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Le personnel et les matériels partiront de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle mercredi en milieu de journée, pour une arrivée au Liban en fin d'après-midi. Une dizaine de médecins urgentistes doivent également rejoindre au plus vite Beyrouth, pour renforcer les hôpitaux de la capitale.
Des éléments français de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) sont intervenus dès mardi soir dans Beyrouth, précise l'Elysée.
"Une course contre la montre" pour retrouver les blessés ensevelis
Parmi les personnes envoyées sur place par la France, il y a des équipes spécialisées dans la gestion des catastrophes. "On va travailler avec les moyens classiques utilisés pour les tremblements de terre", explique sur franceinfo mercredi Michael Bernier, responsable communication de la Direction Générale de la sécurité civile et de la gestion des crises. Une équipe spécialisée va aussi aider les autorités libanaises à faire des reconnaissances dans les entreprises qui ont pu être touchées pour voir s'il n'y a pas de problèmes techniques dans leurs locaux. "Et puis, le reste des équipes, spécialisées dans ce qu'on appelle le sauvetage déblaiement, va travailler sur le terrain, dans des endroits fixés par les autorités locales afin de rechercher des victimes", poursuit-il.
Ces équipes devront travailler dans des conditions particulièrement difficiles. En temps normal, elles retrouvent les blessés "aux gémissements" et grâce à des chiens, mais suite à l'explosion "des personnes ont perdu l'ouïe" et "l'odeur de brûlé qui se répand partout" complique le travail des chiens affirme le responsable communication de la Direction Générale de la sécurité civile et de la gestion des crises.
"Les blessés, les décédés, qu'on a déjà retrouvés étaient en surface, poursuit Michael Barnier. Maintenant va commencer un travail de longue haleine, mais qui est une course contre la montre, pour aller dans les bâtiments effondrés à la recherche de personnes qui pourraient être ensevelies et encore vivantes". Alors qu'un premier bilan provisoire parle de plus de 100 morts, le responsable communication de la Direction Générale de la sécurité civile dit craindre "qu'on soit encore à un bilan qui est en dessous, et bien en dessous, de celui qui sera le bilan final".
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