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"Il faut donner au peuple libanais" : à Beyrouth, population et ONG main dans la main pour reconstruire

Les 300 000 sinistrés de la capitale libanaise tentent de nettoyer et déjà de reconstruire. Magie du moment, la solidarité de la population ainsi que des associations et ONG mobilisées sur place.

Article rédigé par franceinfo - Nathanaël Charbonnier, édité par Camille Laurent
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des bénévoles libanais parés pour nettoyer et examiner les décombres à Beyrouth le 11 août 2020, une semaine après la double explosion. (JOSEPH EID / AFP)

Une semaine après la double explosion, Michel Abboud avance dans le centre de Beyrouth avec plusieurs bénévoles de l’association Caritas. "Nous sommes 300 jeunes bénévoles qui travaillent, explique-t-il, on a commencé avec les gens qui ont perdu leur maison et qui n'ont pas de quoi manger, on a fait des tentes..." Michel Abboud n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’il est interrompu par un vieil homme en débardeur et pantalon abîmé. L’homme fatigué raconte qu’il cherche de l’argent pour s’acheter des médicaments car il a tout perdu avec l’explosion et sa maison a été volée. Il recevra un billet de quelques livres libanaises. 

On a donné beaucoup à manger et de médicaments.

Michel Abboud, bénévole de l'association Caritas

à franceinfo

Non loin, Peter explique qu’en tant que "citoyen libanais", il ne pouvait pas rester les bras croisés. C’est ainsi que depuis son camp de base vers le port, il dirige les opérations. Sa mission est de vérifier la salubrité des immeubles : "Là on a une équipe d'ingénieurs structurels, leur job est d'aller vérifier rue par rue, quartier par quartier, de quadriller, de voir, d'examiner les bâtiments s'ils sont habitables ou non habitables. Et puis d'évaluer les dégâts. Baser sur ça, on va dire 'cet immeuble-là on peut pas rentrer dedans, il va falloir qu'on signalise ça'."

Des ONG libanaises "très fiables"

Pour Patricia Khoder, porte-parle de Care au Liban, mobilisation des ONG et confiance dans ces associations vont de pair : "Il y a des ONG locales libanaises très fiables qui sont sur le terrain, qui connaissent les gens, qui travaillent dans les régions sinistrées, qui sont des régions pauvres à la base." 

Les ONG locales libanaises connaissent les gens, elles connaissent le terrain.

Patricia Khoder, porte-parole de Care au Liban

à franceinfo

"Donc voilà, il faut donner aux ONG locales, il faut donner aux ONG internationales, il faut donner au peuple libanais, c'est comme ça qu'on va donner un peu d'espoir dans un premier temps, quitte à voir ce qui pourrait être fait plus tard."

Enfin, mobilisation aussi de la sécurité civile qui continue la recherche de derniers disparus.

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